vendredi 20 août 2021

"Je fais le mal que je ne veux pas..."


Dans une œuvre du maître de Vedânta Vidyâranya, on trouve ce verset, d'origine inconnue :

puṇyasya phalamicchanti, puṇyaṃ necchanti mānavāḥ /

na pāpaphalamicchanti, pāpaṃ kurvanti yatnataḥ//

"Les humains veulent le fruit de la vertu,

(mais) ils ne veulent pas la vertu.

Ils ne veulent pas le fruit du vice,

(mais) ils s'adonnent au vice assidument."

Plus loin, il cite l'Upanishad du Clan de la Perdrix :

kimahaṃ sādhu nākaravam, kimahaṃ pāpamakaravam

"Pourquoi n'ai-je pas fait le bien ? Pourquoi ai-je fait le mal ?"

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Cette dernière affirmation, fort ancienne, rejoint la célèbre constatation de l'Evangile : « Je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas » (Romains 7:19). Celui-ci attribue cette impuissance à la présence du péché en l'Homme, présence quasi physique transmise génétiquement.

Mais pourquoi cette incohérence de l'humain ? 

3 commentaires:

  1. Éz., 2, 2, 3

    La componction et la contemplation élèvent l'âme vers Dieu, mais le poids de la tentation la fait retomber sur elle-même, la tentation l'appesantissant de peur que la contemplation ne l'enfle d'orgueil, et la contemplation la soutenant de peur qu'elle ne soit submergée par la tentation. Car, si la contemplation l'élevait au point qu'elle ne connut plus aucune tentation, elle succomberait à l'orgueil, et si la tentation l'oppressait au point qu'elle ne puisse plus trouver aucun soulagement dans la contemplation, elle tomberait dans le péché. Mais par une heureuse dispensation elle est maintenue dans un juste milieu, où elle évite et de s'enorgueillir du bien et de tomber dans le mal.
    http://www.madameguyon.fr/
    Lilian SILBURN
    Prière pure et pureté du cœur



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  2. En effet pour que cette oeuvre s'accomplisse nous dit l'auteur « un rien de temps suffit ». « Ce n'est qu'un brusque mouvement et comme inattendu qui s'élance vivement vers Dieu, de même qu'une étincelle de charbon. Et merveilleux est-il de compter les mouvements en une heure se faire dans une âme qui a été disposée à ce travail. Et pourtant il suffit d'un seul mouvement entre tous ceux-là pour qu'elle ait soudain et complètement oublié toute choses créées. Mais sitôt après chaque mouvement, par suite de la corruption de la chair, c'est la chute dans quelque pensée ou action exécutée ou non. Mais qu'importe ? puisque aussitôt après il s'élance de nouveau aussi soudainement qu'il l'avait fait avant. d'elle ; » (p. 29-30).
    http://www.madameguyon.fr/CHEMYS2/nuage.htm

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    1. Magnifiques textes. Elle avait (presque) tout compris.

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Pas de commentaires anonymes, merci.

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