Seigneur !
Séparé de toi un seul instant
Je brûle ardemment.
Reste toujours
Dans le champs de (ma) vision !
L'essence du cycle du devenir douloureux
Est d'être séparé de toi, cher maître !
Aussi je veux n'être jamais séparé de toi
Et toujours séparé du monde !
Je ressens par mon corps, ma parole et mon esprit
Que tout est toi seul.
Même si je sais que telle est la vérité ultime,
Je veux que pour moi
Tu sois l'absolue plénitude !
Tu es la Présence
Sans alternatives (possibles) ni concept, indubitable,
Débordante de la félicité qui rassemble toutes les autres.
De même, je veux que ma parole
Se convertisse à nouveau
Pour chanter l'hymne de ta Présence.
Possédé par ta Présence,
Contemplant ta Présence
Identique à ta Présence :
Quand je médite cela
Je n'ai plus aucune attente,
Je déborde de joie !
Quand je vois le monde entier
Rempli de ta Présence
Cela seul suffit à me combler.
Alors tu n'as plus à souffrir (mes prières).
Les êtres et les choses
Se dissolvent d'instant en instant
En toi seul,
Tels des filets de nuages dans le ciel.
Je veux qu'ils m'apparaissent ainsi,
Ces êtres qui s'en vont
Perpétuellement vers la transparence !
Je veux que cet être ineffable
M'apparaisse à chaque instant et partout,
Joyau de la Présence
Au cœur de l'existence,
Lui qui éradique à jamais le cours des ténèbres
Par l'éclat de sa propre lumière !
Quelle terre n'est pas ton royaume ?
Qu'est-ce qui n'est pas ton incarnation ?
Je veux te trouver partout, toujours
Sans effort, moi qui suis épuisé.
Si je peux embrasser
Le corps de ta Présence
Comme bon me semble
Alors, maître, qu'est-ce donc que
Je ne pourrais maîtriser ?
Sois évident, maître !
Alors, tu ne souffrira plus d'autres
Vaines requêtes.
Épuisés, nous ne demanderons que toi !
Utpaladeva, Hymnes à Shiva, 6
Poème de Walt Whitman mis en musique par R. Vaughan Williams, "Vers le pays inconnu"... :
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