Nous allons vers notre centre.
C'est inévitable.
Toutes les rivières coulent vers la mer.
Toutes les vies vont vers la source de la vie.
C'est la voie du désir aveugle.
Laissons tomber l'observation des pensées, des sensations...
Laissons-nous couler au fil de notre élan vital,
Comme une brindille emportée par le courant.
C'est la voie du bien-être :
Nous avons un instinct du centre en nous.
Il suffit d'épouser nuement
Notre propre volonté
Pour qu'elle se perde en l'élan
En lequel toutes choses naissent.
Il n'y a pas de voie plus courte ni plus savoureuse.
La rivière se perd comme rivière,
Mais se trouve comme océan.
Ce silence n'est pas un néant,
Mais un chant.
Une sorte de choeur.
Une fontaine de vie
A laquelle on s'abreuve
Et dans laquelle on n'aspire qu'à se noyer
Une fois goûtée.
Les mystiques chrétiens l'appellent
"La connaissance amoureuse".
Tout perdre,
C'est tout gagner
Tout laisser,
C'est tout recevoir,
Mais cette mort n'est pas possible par un exercice.
Plutôt, on découvre en soi un point de pure félicité.
On y vient, y revient
Et l'on s'y ensevelit.
On s'y laisse ensevelir.
Et ce comble de l'impuissance
Est le prélude au comble de la liberté.
Madame Guyon dit :
"Ici tout est Dieu : Dieu est partout en tout ; et ainsi, cette âme est égale en tout. Son oraison est Dieu même, toujours égale, jamais interrompue..."
"En fin de compte nous nous y dirigeons tous
RépondreSupprimervers ce centre
vers ce ventre
Il nous attire, nous nourris, nous rend meilleur.
Alors j´y entre
Alors tu rentres
Il est toujours été là, présent
non pas à des milliard d´années lumière,
dans mon antre,
dans mon centre.
Et j´y suis, nous y sommes, et cette somme,
Ne fait qu´un, le centre dans le centre
le Tout."