Il y a un seul moi : conscience simple, sans forme.
Quand je m'identifie aux pensées, je me construis un moi factice.
Mais quand je sais que ce moi factice est un personnage assumé par le vrai moi, ce moi artificiel ne disparaît pas. Peu à peu, il se simplifie, à l'image d'un vitrail qui laisse passer un peu plus de lumière.
Il n'y a qu'un seul "je" : conscience simple, sans visage.
Mais il/elle assume tous les visages.
Et chaque visage est unique. Donc précieux. Irremplaçable.
Chaque individu est donc à la fois l'être infini qui joue, par amour, à se prendre pour une infinité de personnages, et un personnage unique..
Quand je m'identifie à un personnage dans l'oubli de ma vraie nature, alors ce personnage est une calamité.
Mais quand je me reconnais comme conscience au-delà de tout personnage, alors ce personnage est une incarnation de l'infini, qui peut évoluer à l'infini.
Le "moi" est comme le reste : perçu comme séparé des autres et de la source, il est maudit. Reconnu comme manifestation de la source, il est béni.
Le point de fusion de la conscience infinie et du personnage est le cœur, la pointe de l'âme, la source de vie au centre de la poitrine. Quand la volonté s'abandonne et se laisse emporter dans la volonté qui est le cœur, qui est la source, l'individu est peu à peu transmuté.
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