Il y a peu, la Nuit-de-Shiva (shivarâtri) était célébrée, comme chaque année.
Le sens profond de ce mystère est la disparition du soleil et de la lune dans l'immensité de l'espace - conscience qui se connait elle-même par elle-même.
Soleil et lune sont l'expir et l'inspir. En se recueillant sur leurs intervalles, ils s'amenuisent, "se couchent", et le prodige du silence conscient se déploie. Le souffle oublié, le temps suspendu, la Mort se meurt, dévorée par le feu de la présence atemporelle. Outpaladéva dit :
Quand le soleil se couche
avec la lune et tout le reste,
le mystère de la Nuit-de-Dieu
s'élève dans sa gloire : claire lumière
brillant de son propre éclat.
Hymnes, IV, 22
Kshémarâdja explique :
La Nuit-de-Dieu, mystérieuse, est au-delà de ce monde. Elle est le domaine où l'on se laisse posséder par Dieu. Elle est une nuit : elle est comme la nuit puisqu'elle est résorption de toutes les manifestations de l'illusion (de la dualité). Comment la décrire ? Comme une lumière qui s'éclaire elle-même, comme le déploiement de la Lumière de la conscience, elle dont l'essence est d'illuminer.
Le soleil est la toute première manifestation du monde phénoménal, le souffle expiré. La lune est le souffle expiré; Avec tout le reste, le soleil se couche, s'apaise.
Ou encore, le soleil est la lumière des moyens de connaissance (tels que la perception, l'inférence et le témoignage valide). La lune, etc., ce sont les objets.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Pas de commentaires anonymes, merci.