Dans la version de Shivopâdhyâya, le verset 137 du Vijnâna Bhairava Tantra a :
jñānaṃ
prakāśakaṃ sarvam, sarveṇātmā prakāśakaḥ.
evam ekasvabhāvatvāt,
jñānaṃ jñeyaṃ vibhāvyate.
"Toute chose est manifestée par le sujet connaissant,
Et le Soi est manifesté par toute chose.
Ainsi, parce qu'ils ont une seule et même nature,
On réalise que le sujet et l'objet sont un."
Il est vrai que l'interprétation de ce verset par Shivopâdhyâya est un peu forcée, car elle interprète le second prakâshaka comme un terme passif, alors que, normalement, le suffixe -ka indique l'action de l'agent. Mais il invoque Pânini, III, 3, 113. Donc son interprétation semble légitime.
Mais Kshemarâdja, dans son commentaire aux Aphorismes de Shiva, III, 3, donne une autre version de ce même verset :
jñānaṃ prakāśakaṃ loke, ātmā caiva prakāśakaḥ.
anayorapṛthagbhāvāt, jñāne
jñānī prakāśate.
"En ce monde, la connaissance est ce qui manifeste.
Et de même, le Soi est ce qui manifeste.
Parce qu'ils sont identiques,
c'est le sujet connaissant
qui se manifeste dans l'objet connu."
Cette dernière version, quoique non retenue (ou inconnue ?) de Shivopâdhyâya, me semble finalement plus claire.
La version de Shivopâdhyâya, bouddhiste, veut dire que le sujet et l'objet sont identiques.
La version de Kshemarâdja veut dire que toute chose est une manifestation de la conscience, qui est le Soi, Dieu.
Merci à Neus de m'avoir signalé cette autre version
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