Les pouvoirs surnaturels tels que la lévitation ne valent pas grand-chose face à l'amour
Dans la tradition du tantra, le chemin spirituel se ramènent à deux phases, qui alternent et se répètent jusqu’à parfaite intégration :
- d'abord la découverte du divin en soi, à l'état pur, abstrait de tout contenu.
- puis la révélation du divin dans le monde, la reconnaissance de toutes choses comme étant la manifestation du divin.
Ce que chante ce verset magnifique, à la suite du Chant du Bienheureux (Bhagavadgîtâ) :
Seigneur des mondes !
Les êtres dignes de ton amour
te trouvent dans le monde,
puis découvrent le monde en toi,
car rien n'est hors de leur portée.
(Outpaladéva, Hymnes, XVIII, 1)
En termes philosophiques : transcendance, puis immanence.
Cependant, l'accent porte toujours sur la seconde étape, celle de la reconnaissance du divin dans ses manifestations. Tel est le grand oeuvre de l'amour, démesuré, qui relativise tout autre fin, spirituelle ou autre :
Seigneur !
Je ne veux pas me goinfrer
de miettes de perfection,
car la splendeur des pouvoirs surnaturels
et de la délivrance même
sont bien peu de choses,
face à
ton amour !
(XIX, 14)
L'amour est cette sensation du divin en toutes les choses, goûtée dans la conscience, ou bien de manière plus subtile.
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