Constantin de Barbançon, un maître du XVIIe siècle français. Parfois difficile, mais si profond !
Il parle de la simple orientation de soi vers ce qui est plus vaste. Suivre la pente naturelle vers le centre de soi. S'ouvrir à cette influence. Nul besoin d'autre geste que
de se mettre en présence. Tout s'apaise, à la suite du cœur :
En cet état l'âme est quasi toujours en un certain touchement habituel et interne d'affection qui ne lui laisse son désir oiseux, mais le fait quasi continuellement respirer "Dieu, Dieu, mon Dieu",le servant et l'embrassant de cette sorte en son centre, sans avoir besoin de matière ni motif pour s'exciter, sinon de retourner par attention à soi-même.
Tout est dit. Que faire des pensées ? Les laisser, et se laisser à l'espace infini et vibrant qui fait tout. Ce n'est pas "cherchement de Dieu intérieur", mais plutôt "comme d'embrassement de lui au centre, n'étant en paix que si elle se sent ainsi respirer en Dieu". Il n'y a plus d'attente d'autre chose. Et pourtant, des pensées continuent de surgir : "non que je veuille dire que toute autre pensée extravagante soit entièrement exclue et n'ait aucune place, car cela est impossible en cette vie, mais que cela n'a nulle efficace, si l'homme tant soit peu prend garde à soi."
Tout dépend de l'attention "à soi", tournée vers soi, vers l'espace infini de silence vivant. Et c'est facile, agréable. Si bien que, quand on a "tant peu" goûté à cette riche simplicité, on y revient tôt ou tard.
Chaque expir va mourir dans la paix.
Chaque inspir remonte à la source de toute création.
Chaque expir va mourir dans la paix.
Chaque inspir remonte à la source de toute création.
(citation de C de B, Les Secrets sentiers de l'amour divin, par JM Gueullette, L'assise et la présence, p. 64)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Pas de commentaires anonymes, merci.