Si je m'efforce de laisser de côté les spéculations évoquées dans mes précédents articles, il reste deux opinions antagonistes :
1 - Tout dépend de la conscience
2 - La conscience dépend de tout
Mais indépendamment même de ces deux opinions (ou théories), il reste deux pratique de vie intérieure :
1 - Le silence intérieur
2 - Le ressenti viscéral (que j'ai auparavant nommé "vibration du cœur", etc.)
Or, il me semble que ces deux pratiques élémentaires (essentielles, indispensables) sont le remède à deux maux. L'être humain (mais je soupçonne que cela soit vrai pour tout être vivant, à des degrés variables) souffre de deux peurs :
1 - La peur de la mort
2 - La peur de la vie
Le silence intérieur contribue à apaiser la peur de la mort.
Le ressenti viscéral contribue à apaiser la peur de la vie.
(Remarquez que je dis "contribue" : je ne suis pas absolument certain que ce soit un remède total et définitif)
Pourquoi ces effets ?
Je crois que c'est parce que le silence intérieur ressemble à la mort ; et parce que le ressenti viscéral ressemble à la vie. En fait, ce sont la "mort" et la "vie" à l'état brut.
En disant cela, je réalise que l'expérience de la vie à l'état brut est, aussi, un remède à la peur de la mort ; et qu'inversement, l'expérience de la mort à l'état brut est un remède à la peur de la vie. Car si l'on a peur d'embrasser la vie, c'est au moins en partie, semble-t-il, à cause de la peur de la mort.
Un dernier point :
Il me semble important et salutaire de se demander régulièrement "Et si toutes mes opinions étaient fausses, qu'est-ce que cela changerait à ma vie intérieure ?" Une sorte de "remise à zéro" régulière.
Je ne conseille de se poser cette question dans les moments de fatigue intellectuelle, ou de dégoût, ou de déprime, ou par indifférence ou je-m'en-foutisme. Parce qu'alors, ce sera une fuite stérile. Il est préférable de s'interroger quand on est bien, clair et lucide, par goût du vrai. A ce propos, les gens, surtout dans les milieux spirituels, sous estiment l'importance de l'intelligence et des conditions de vie pour l'entretenir, voire la développer. Mais c'est un autre sujet.
Quoi qu'il en soit, ces deux pratiques sont indépendantes de toute spéculation. Mais elles n'interdisent pas la pensée. Au contraire, elle favorisent une réflexion plus simple et tranchante. L'intuition est plus déliée, les mots viennent plus aisément.
Sur ce, bonne journée à tous.
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