L'éveil spirituel est simple.
Simplement merveilleux...
mais simple.
Accessible.
Disponible.
En langage théiste, l'éveil consiste simplement
à se tourner vers Dieu, à se mettre en sa présence.
Dans la nudité intérieure,
sans savoir.
Comme dit Rüsbroeck, un chanoine belge du XIVe siècle :
Par-dessus tout, si nous voulons savourer Dieu
et sentir en nous la vie éternelle,
il nous faut entrer en Dieu par la foi,
au-delà de la raison, et y demeurer, simples, désoeuvrés,
désaffectés de toute image,
élevés grâce à l'amour dans la nudité béante de notre pensée.
Car lorsque, dans l'amour, nous trépassons au-delà
de toute chose et mourons à tout examen rationnel
pour entrer dans la nescience et les ténèbres,
nous sommes travaillés et transformés par le Verbe éternel,
qui est l'image du Père.
Dans la désaffection de notre esprit,
nous recevons la clarté insaisissable
qui nous étreint et nous irradie,
comme la clarté du soleil irradie l'air.
Cette clarté n'est autre que le regard fixe et la contemplation qui sont sans fond.
Nous fixons du regard ce que nous sommes,
et nous sommes ce que nous fixons.
Car notre pensée, notre vie et notre essence
sont élevées et unies, en simplicité,
à la vérité qui est Dieu.
C'est pourquoi, dans ce regard simple,
nous sommes une seule vie
et un seul esprit avec Dieu.
(La Pierre brillante, trad. André Louf, p. 80)
On dira que cette "simplicité" n'est pas synonyme de "facilité".
Mais en fait, si.
A condition d'avoir l'audace.
Ce qui revient, ici,
à être humble, modeste, direct, franc, vrai.
Sans prétendre, sans attendre,
juste une ouverture
franche.
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