Je retrouve un article que j'avais écrit sur le yoga et les bébés :
C'est
officiel : le nombre de naissances est en augmentation. Les cours de yogas pour
futures mamans aussi. Les maîtres des yogas modernes ont écrit sur le sujet à
partir de leur expérience.
Mais que disent les traditions du yoga sur les bébés ?
Les textes les mieux connus, comme la Lampe du Yoga
du Soleil et de la Lune (Haṭhayogapradīpikā) sont muets sur la
question. Il est vrai que le but de l'adepte de ces traditions tantriques n'est
pas de procréer, mais de devenir immortel. Pour y parvenir, il ne faut pas
avoir d'enfant. Car avoir un enfant suppose de perdre sa précieuse semence. Or
le sperme est, aux yeux de ces alchimistes du corps l'essence même de la
vitalité. Leur but est de remplacer leur sang (féminin, dévorant et solaire)
par du sperme (masculin, nourricier et lunaire). Certaines histoires de yogīs
racontent comment, blessés par une épée, une sorte de yaourt s’écoule de leur
blessure… Il existe même des exercices en cas de perte accidentelle de
semence ! Comme les Shadoks, l’adepte doit s’entraîner à pomper le liquide
« perdu » dans le vagin de sa partenaire. Ce genre de pratique est
toujours vivante en Inde (au Bengale) comme dans certains courants du
bouddhisme tibétain (par exemple dans le cycle de Réchungpa, un disciple du
célèbre Milarépa).
Mais revenons en arrière. A l’époque des Védas, textes
sacrés les plus anciens de l’Inde. La conception du bébé y fait l’objet de
nombreuses spéculations. Pour avoir un fils (car élever une fille « c’est
arroser le jardin de son voisin », donc peine perdue), il faut faire des
rituels. Respecter le moment, le lieu et la configuration astrale. Aujourd’hui
encore, on trouve sur n’importe quel quai de gare des petits manuels remplis de
conseils sur les recettes pour avoir un fils et éviter les filles en recourant
à des trucs justifiés par l’astrologie. Ce genre de préoccupation concerne
aussi les adeptes de la connaissance du Soi dans les textes dédiés à cette
recherche, les Upaniṣads. A la fin de la plus ancienne, on trouve des conseils
très concrets à cet effet. L’époux doit convoquer sa femme dans sa chambre.
Puis réciter des versets pour signifier qu’il est le prêtre, son sperme est la
substance sacrificielle et la femme est comme le feu où l’on verse l’oblation.
Cela ressemble au tantrisme, mais la femme reste un objet. En effet, si sa
compagne se refuse, l’homme peut employer un bâton pour lui faire changer
d’avis. De plus, pour avoir un fils excellent il faut au préalable manger du
riz avec du bœuf, comme quoi les prêtres hindous (brahmanes) ne furent pas
toujours végétariens et la vache, pour être sacrée… n’en fût pas moins mangée !
Dans ces conditions, l’on se demande ce que l’Inde
pourrait avoir à offrir aux couples d’aujourd’hui. Pour trouver des choses plus
positives sur la procréation et la gestation, il faut se tourner vers des
traditions plus récentes, à savoir la médecine traditionnelle (āyurveda)
et le tantrisme.
A suivre…
La médecine indienne ou « science de la longue
vie » (āyurveda) est aujourd’hui presque aussi populaire que le
yoga. Dans l’Inde ancienne, de même que la grammaire sanskrite et la logique
sont censés purifier la parole et l’esprit, la médecine purifie le corps. Le
principe de cette science est que la santé est « l’état naturel » (svastha)
ou « normal » du corps et de l’esprit. Ainsi, un bébé
« normal » naît avec un esprit limpide et un corps vigoureux. S’il y
a un problème, il faut en chercher les raisons chez le père ou la mère. Leur
nutrition et leurs états mentaux sont en effet déterminants. Ainsi le sexe de
l’enfant est décidé par la prédominance de la semence du père ou de la mère.
Aujourd’hui encore, les Indiens conçoivent les
rapports de couple comme une sorte de lutte pour la domination. A la fin d’un
mariage, parmi les « jeux » proposés au jeunes mariés, il y a celui
qui consiste à attraper avec la bouche une pièce d’argent dans un plat remplis
d’eau : le vainqueur sera dominant dans le couple. Plus tard, avoir un
fils indique la virilité de l’homme. Mais s’il n’a que des filles, c’est qu’il
est en quelque sorte impuissant. Ce « symptôme » fait alors parie de
ce que l’on nomme les « maladies cachées » (car inavouables) traitées
par toutes sortes de médecins, allopathiques ou âyurvédiques. L’āyurveda a certes une approche plus
objective et plus positive du rôle de la femme, ainsi que du statut de
l’enfant. Cependant, les préjugés ont la vie dure. Ainsi les états de l’Inde
les plus riches sont aussi ceux où l’on élimine le plus de fœtus de filles. Des
villages entiers sont privés de femmes.
Mais qu’est-ce que la femme en Inde ? Il est
impossible de comprendre ce qu’est un bébé en Inde si l’on ne sait pas ce que
représente une femme. En bref, la femme
est puissance (śakti). Or, la puissance est ambivalente : tout le
monde la désire sous une forme ou une autre, mais malheur à qui ne sait s’en
servir correctement ! De plus, la puissance s’oppose à la pureté. Elle
représente donc une menace pour la réputation sociale. L’idéal est d’afficher
la pureté en public, tout en cultivant la puissance en privé, puissance qui
entretient alors le feu domestique et qui permet d’engendrer une descendance
masculine. Sans fils, il est difficile d’aller au paradis. Les traités hindous
de morale (dharma) sont unanimes pour dire qu’une femme ne doit jamais
être indépendante. Son espace est l’espace domestique. Elle est indispensable,
mais sa puissance doit être contenue dans un enclot.
Le nec plus ultra est de dompter la femme intérieure,
celle qui ne risque pas de s’échapper à l’extérieur ! Mais là encore, cela
ne va pas sans risque, car cette épouse intérieure n’est autre que la puissance
du désir sexuel qui gît tel un second soleil dans le bas ventre (kuṇḍaliṇī).
Gare à ceux qui ne savent pas la contrôler ! Car ce feu fait alors fondre
la « lune » de leur cerveau, substance précieuse qui finit par
s’échapper sous forme de sperme. Voilà pourquoi les Indiens admirent tant les
célibataires : à leurs yeux, c’est un signe de force et un gage de longue
vie.
La femme est donc à la fois indispensable et
dangereuse. L’auteur de l’un des plus anciens traités d’āyurveda, la Carakasaṃhitā
(c. 200 ap. J.-C.), souligne également le lien étroit entre l’âme de la mère et
celui de l’enfant. C’est la « théorie des deux cœurs », reliés par le
cordon ombilical. On peut deviner les désirs du fœtus en observant ceux de la mère.
Messagère du bébé, la mère doit donc être bien traité, de même que, plus tard,
la partenaire féminine des rites tantriques sera considérée comme une messagère
potentielle des yoginīs, sorte de fées capables de faire don de pouvoirs
surnaturels et de l’immortalité.
La médecine âyurvedique décrit en détail les
conditions d’une bonne procréation, examine plusieurs théories rivales, expose
le développement de l’embryon et les risques que tout ceci comporte jusqu’à la
naissance.
Mais l’intérêt de l’āyurveda pour une femme
d’aujourd’hui ne réside pas là. Le plus intéressant, à mon sens, sont les
nombreuses techniques de massage, souvent avec de l’huile, pour le bébé et la
mère, avant et après l’accouchement.
Malgré l’image ambiguë de la femme, le bébé est bien
considéré en Inde. Il incarne souvent l’innocence et la force vitale à son
comble. De même le statut de mère est généralement valorisé.
La première religion à vraiment donner de l’importance
à la maternité est le bouddhisme. A l’origine, le Bouddha est assez
misogyne : il prédit que la création d’un ordre de nonnes bouddhistes va
accélérer le déclin du bouddhisme !
Mais au début de notre ère (à l’époque de la rédaction
des grands traités de médecine âyurvédique), apparaît une nouvelle forme de
bouddhisme, dite « universelle » (mahāyana). Elle valorise les
activités des laïques engagés dans le monde au nom d’un idéal de compassion
sans limites.
Ainsi, l’être qui aspire à mener tous les êtres vers l’Eveil doit
également désirer les aider de toutes les façons. Il doit donc désirer.
Le désir redevient une voie vers l’Eveil. Un Bouddha peut se manifester comme
femme. Il peut même oublier sa chasteté pour calmer ses tourments... Mais
surtout, l’amour maternel devient le modèle à suivre pour développer une
compassion illimitée. Une nouvelle série de texte apparaît, centré sur la
« Sagesse transcendante », conçue comme mère de tous les Bouddhas.
Des Bouddhas féminins deviennent populaires, comme Târâ, la Salvatrice. Ensuite
apparaissent les textes sur la « nature de Bouddha ». Nous sommes
tous des bébés-bouddhas, des éveillés en gestation. Cette image va
refaçonner en profondeur la vision
indienne du bébé, tant mâle que femelle.
Mais ces tendances ne vont réellement s’épanouir qu’à
partir du VIIème siècle, avec le tantrisme…
Le tantrisme, c'est le mouvement religieux qui a donné
naissance au paysage religieux de l'Inde classique, à partir du IVème siècle.
S'affirmant dans toutes les grandes religions alors présentes (shivaïsme et
bouddhisme principalement), il repose sur plusieurs idées nouvelles : on peut
parvenir à la délivrance du cycle des renaissances par un rituel d'initiation.
On peut à la fois jouir des plaisirs de ce monde et être délivré de toute
renaissance future. Après la mort, on renaît alors dans un monde divin qui,
contrairement à ce qui se passe chez les humains ou même dans les paradis
ordinaires des dieux, ne débouche pas sur une nouvelle transmigration, mais sur
un bonheur éternel et inimaginable.
Un courant en particulier va développer ces idées : le
kaula. Selon cette tradition shivaïte
(révélée par Shiva donc), le corps est l'univers en modèle réduit, de même que
l'univers est le grand corps du Shiva. Toute l'attention se focalise donc sur
le corps, qui apparaît comme le sanctuaire sacré par excellence. D'où l'abandon
des rituels, des pèlerinages extérieurs, de l'ascèse (privations pour acquérir
un pouvoir surnaturel), de l'opposition entre pur et impur (dans le
brahmanisme, est considéré comme impur tout ce qui vient du corps). Autrement
dit, la sexualité, et donc la reproduction, deviennent des manifestations d'une
activité divine. Celui qui ignore cela vit dans les dilemmes, perclus de doutes
et de remords, alors que le kaula
enseigne à reconnaître dans le corps une manifestation du divin, suggèrant par
là une manière possible de le célébrer.
C'est donc tout naturellement que le kaula considère la conception d'un
enfant comme un acte sacré. Si les parents sont des adeptes du kaula, identifiés à Shiva et à la
déesse, leur enfant aura toutes les chances d'être exceptionnel par son intelligence
et son amour des choses divines. Abhinavagupta, le grand maître du shivaïsme du
Cachemire (c. 1000) était considéré comme un "fils de la yoginî", car
sa mère était une grande adepte du yoga kaula.
Ses dévots expliquaient de cette manière son intelligence extraordinaire et sa
dévotion naturelle envers les enseignements kaula
qui privilégient le corps, au-delà de tout puritanisme.
Selon le kaula,
l'union sexuelle est le rituel primordial à la base de tous les autres. Ceci
veut simplement dire que tout est engendré à chaque instant par l'union de
Shiva et de la déesse. Le couple qui s'unit ne fait que refléter cette union de
la conscience et des choses. De plus, la conscience, toujours divine, est
félicité et bien-être. Tout ce qui procure du plaisir est donc une voie
potentielle vers la reconnaissance du divin.
En vérité, cette union du dieu et de la déesse se
produit à chaque instant, à l'occasion de chaque nouvelle expérience. Quand je
vois un arbre, par exemple, l'arbre est Shiva, et la perception qui le fait
vivre est la déesse. Ainsi, chacun de nous est l'être divin, infini, qui choisi
librement de s'incarner dans un corps pour s'explorer les innombrables aspects
de son corps infini.
Avoir un bébé est donc une autre manière de vivre cette
gestation de l'univers infini en soi. Et la tradition kaula affirme que c'est le privilège de la femme. L'homme est certes
doué de conscience. A ce titre, il possède le pouvoir créateur de Shiva. Mais
seule la femme peut créer un autre être humain. L'homme, en revanche, peut se
consoler par l'art ou la philosophie. Un traité tardif du shivaïsme du
Cachemire est tout entier consacré à ces questions. Cette Enquête sur la naissance et la mort (Janmamaranavicâra) est une compilation de citations de tantras qui
confirme la vision sacrée de la gestation. Chaque étape est une étape de l'œuvre
divine, cosmique. L'alchimie du couple éternel se poursuit durant toute la vie
et s'achève avec la mort, retour de l'individu en sa source intemporelle, avant
de nouvelles vagues d'individualités. Cette perspective grandiose nous réconcilie
avec la mort en reconnaissant le sacré dans la vie, et ceci dès la conception
de l'enfant.
Le tantrisme bouddhique, inspiré par le tantrisme de
Shiva, reprend toutes ces intuitions. Ainsi le tantra le plus tardif, celui de
la Roue du temps (Kâlacakra), compare les étapes de la
gestation de l'embryon aux différentes incarnations du dieu Vishnou et aux
différentes phases des cycles cosmiques. Grâce au yoga, il devient possible de
reconnaître peu à peu la nature divine de la "roue du temps", temps
de la gestation, de la naissance et de la mort. Le samsâra lui-même devient nirvâna.
Chaque respiration est un enfantement et une mort, un cycle complet.
Dans la tradition la plus achevée du bouddhisme, la
Grande complétude (dzogchen), il
n'est même plus besoin de pratiquer un yoga complexe pour cultiver cette
intuition : les différents aspects de la vie sont depuis toujours les
manifestations parfaites de notre vraie nature, comme en témoigne les deux
extraits suivants.
Le
Tantra Qui Réduit les
Discours en Poussière ("Drathelgyour") dit :
"De plus, si l'on considère la condition, (humaine, l'on s'apercevra) qu'il n'y a pas un seul être ordinaire qui ne soit déjà un Bouddha.
Parce que leur nature est celle de la connaissance originelle qui surgit spontanément, le samsâra n'a jamais été une entité avérée.
Par conséquent, chaque (être ordinaire) est naturellement un Bouddha.
Quand on prend conscience de ce que signifie réellement "naître" (d'une femme, on réalise que) demeurer dans le ventre (de la femme), c'est la Sphère de la Réalité.
La conjonction d'un corps et d'un esprit, c'est la conjonction entre la Sphère (de la Réalité) et la (pure) conscience. Etre dans un corps, c'est être les Trois Corps (d'un Bouddha).
Le vieillissement, c'est l'effondrement des phénomènes (illusoires suscités par les actes passés) et la fin des apparences nées de l'égarement.
La maladie, c'est l'expérience directe de la vraie nature des phénomènes.
Et la mort, c'est la vacuité indéfinissable.
Par conséquent, les êtres ordinaires sont des Bouddhas."
De même, on lit dans le Tantra de la Guirlande de Perles :
"Il n'y a pas libération grâce aux efforts.
Bien plutôt, on est éternellement libéré.
Parce qu'ils sont l'union de la Sagesse et de la Méthode, les causes (de notre existence ordinaire) - notre mère et notre père - sont purs.
L'impulsion en forme de désir (qui débouche sur la naissance) est la connaissance d'un Bouddha, consciente d'elle-même est parfaitement bienheureuse.
L'ovule et le sperme, causés par les Cinq Eléments, sont le surgissement des apparences dans l'espace de la vacuité.
La bienheureuse union d'un couple est la Sagesse intellectuelle (prajnâ) qui nait de la Méthode.
L'entrée (de l'esprit transmigrant) dans l'embryon, c'est, depuis le Fond (commun à tous les phénomènes), la venue au plein jour de la conscience de soi.
Les sept premières semaines sont l'épanouissement de la Réalisation.
En dix mois, les (dix) Terres (qui mènent au plein Eveil) sont traversées.
La naissance est le Corps d'Emanation (tülkou).
La croissance corporelle est le Champs pur du Fond.
L'existence corporelle est le Fond.
La vieillesse est la disparition de l'égarement.
La maladie est la Réalisation en toute certitude.
La mort est la délivrance au sein de la vacuité des phénomènes.
De sorte que, sans efforts et éternellement, dans leur incarnation, les êtres ordinaires sont des Bouddhas."
"De plus, si l'on considère la condition, (humaine, l'on s'apercevra) qu'il n'y a pas un seul être ordinaire qui ne soit déjà un Bouddha.
Parce que leur nature est celle de la connaissance originelle qui surgit spontanément, le samsâra n'a jamais été une entité avérée.
Par conséquent, chaque (être ordinaire) est naturellement un Bouddha.
Quand on prend conscience de ce que signifie réellement "naître" (d'une femme, on réalise que) demeurer dans le ventre (de la femme), c'est la Sphère de la Réalité.
La conjonction d'un corps et d'un esprit, c'est la conjonction entre la Sphère (de la Réalité) et la (pure) conscience. Etre dans un corps, c'est être les Trois Corps (d'un Bouddha).
Le vieillissement, c'est l'effondrement des phénomènes (illusoires suscités par les actes passés) et la fin des apparences nées de l'égarement.
La maladie, c'est l'expérience directe de la vraie nature des phénomènes.
Et la mort, c'est la vacuité indéfinissable.
Par conséquent, les êtres ordinaires sont des Bouddhas."
De même, on lit dans le Tantra de la Guirlande de Perles :
"Il n'y a pas libération grâce aux efforts.
Bien plutôt, on est éternellement libéré.
Parce qu'ils sont l'union de la Sagesse et de la Méthode, les causes (de notre existence ordinaire) - notre mère et notre père - sont purs.
L'impulsion en forme de désir (qui débouche sur la naissance) est la connaissance d'un Bouddha, consciente d'elle-même est parfaitement bienheureuse.
L'ovule et le sperme, causés par les Cinq Eléments, sont le surgissement des apparences dans l'espace de la vacuité.
La bienheureuse union d'un couple est la Sagesse intellectuelle (prajnâ) qui nait de la Méthode.
L'entrée (de l'esprit transmigrant) dans l'embryon, c'est, depuis le Fond (commun à tous les phénomènes), la venue au plein jour de la conscience de soi.
Les sept premières semaines sont l'épanouissement de la Réalisation.
En dix mois, les (dix) Terres (qui mènent au plein Eveil) sont traversées.
La naissance est le Corps d'Emanation (tülkou).
La croissance corporelle est le Champs pur du Fond.
L'existence corporelle est le Fond.
La vieillesse est la disparition de l'égarement.
La maladie est la Réalisation en toute certitude.
La mort est la délivrance au sein de la vacuité des phénomènes.
De sorte que, sans efforts et éternellement, dans leur incarnation, les êtres ordinaires sont des Bouddhas."
Comme
dit Abhinava Goupta, il suffit de reconnaître chaque instant comme la naissance
de l'univers en nous. Mieux encore, chaque pensée, chaque émotion, chaque
perception le jeu dans lequel l'absolu, quelque soit le nom qu'on lui donne,
joue à s'engendrer lui-même. Comme un enfant contemple une fresque
extraordinaire, apprenons à goûter chaque couleur, chaque son comme la
gestation, la naissance et la mort des enfants du couple divin.
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