L'âme de nos vies,
ce sont nos problèmes.
Pas les petits problèmes,
mais les grands contradictions,
le profonds paradoxes.
Nous voulons le beurre et l'argent du beurre.
Nous désirons l'impossible.
Être tout.
Être rien.
L'universel et le singulier.
La paix et l'agitation.
Le divin et l'humain.
Comme le Christ,
pleinement homme,
pleinement Dieu.
"Faire ce qui est en haut
comme ce qui est en bas."
Contrairement à un dogme répandu,
ce paradoxe n'est pas le propre du christianisme.
Aux Indes (en Asie),
Krishna est, aussi,
l'Omniprésent incarné.
Fort et faible.
Naissance du Non-né.
Mort de l'Immortel.
Par jeu.
Par amour.
Gratuit.
Dévakî, sa mère, est la première à reconnaître en lui le Tout-présent, "impersonnel", l'Immense :
"Cette essence que l'on dit être impersonnelle,
originelle, l'Immense, la lumière sans modes,
immuable, le pur fait d'exister, indifférencié,
immobile :
cela, c'est toi en personne !
Toi l'Omniprésent (vishnu),
la lampe intime.
Quand le monde est détruit...
tu es Cela Qui Demeure,
un."
(traduit du sanskrit : Shrîmad-bhagavatam, X, 3, 24-25)
Miracle de l'espace fait chair...
Plus loin, elle célèbre l'incarnation :
"Cette Personne transcendante
qui porte en son corps
l'univers à la fin de la nuit cosmique,
comme il convient à ce moment [du cycle],
est ta Présence que j'ai portée en mon sein.
Quelle merveille, ce spectacle d'une vie humaine !"
(id. 31)
Toute l'histoire de Krishna est la manifestation vivante
de ce paradoxe.
Jeu et sérieux. Sérieux du jeu.
Au-delà et au-dedans de tout.
Cette histoire parle de moi, de vous, de chacun d'entre nous. Appelés à incarner ce qui ne peut l'être.
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