Beauté de la non-dualité radicale :
Tout est conscience.
C'est un fait.
Expérience et raison mariées,
couple inébranlable.
Dans sa version modérée,
la non-dualité perd toute sa force :
"Oui j'ai compris intellectuellement [??!!?],
mais les pensées, les émotions, cachent encore la Présence.
Je dois encore pratiquer pour purifier. Alors je ressentirai, je serai sans mental, sans légos, sans désirs ni personnalité, sans habitudes..."
Mais c'est là de la castration pure et simple.
La force de la non-dualité,
c'est que l'éveil à la non-dualité suffit.
Si, après le "oui", on ajoute un "mais...",
alors ça n'était pas la non-dualité,
mais juste un "éveil à" la présence divine, etc.
L'originalité de l'approche non-dualiste,
c'est que l'éveil se suffit.
Les émotions ?
Dans la conscience.
Les pensées ?
Dans la conscience.
Tout ce qui arrive ?
Dans la conscience.
Tout ce qui n'arrive pas ?
Dans l'inconscience.
L'inconscience ?
Dans la conscience.
La torpeur ?
Dans la conscience.
L'agitation ?
Dans la conscience.
Les tensions ?
Dans la conscience.
Les sensations désagréables ?
Dans la conscience.
Les délires imaginaires ?
Dans la conscience.
Les psychotages ?
Dans la conscience.
Comment je le sais ?
Parce que je suis conscience.
L'expérience d'abord,
complétée par la raison,
illuminée par les témoignages.
"Les blocages émotionnels cachent la Présence" :
comment quoi que ce quoi pourrait-il cacher la conscience ?
Si une chose cache la Lumière conscience,
comment peut-elle encore apparaître ?
Et si elle apparaît,
elle est manifestation de la Lumière conscience.
Oui ou non ?
"Le yoga/la méditation/la koundalini/le Bidule
manifeste la conscience !"
Éclairer le soleil avec une bougie ?
Présence ou absence :
deux présentations de la Présence.
"Le soleil brille toujours derrière les nuages" :
les nuages brillent au soleil de la conscience,
lumière qui jamais ne se couche.
Oui ou non ?
Est-ce vraiment ainsi ?
"Mais je ne suis pas un grand yogi,
ni une Avatarette Cosmique !
De quel droit dirai-je que Je suis la Conscience universelle ?"
Du droit de l'expérience et de la raison.
Du droit de la vérité.
On se fout de savoir si notre personne
est un Yogi ou un Ourson
à qui il manque une patte.
L'éveil, c'est seulement l'éveil
de la Lumière qui éclaire les Yogis et les Oursons.
Et tout le reste.
Le sommeil sans rêves ?
Dans la conscience.
Les rêves, le mental ?
Dans la conscience.
Les perceptions "réelles" ?
Dans la conscience.
Les doutes ?
Dans la conscience.
La certitude persistante qu'il y a autre chose ?
Dans la conscience.
L'énergie ?
Dans la conscience.
"Pas éveillé" ?
Dans la conscience.
L'intellect ?
Dans la conscience.
Si je suis agité, c'est moi, conscience,
qui joue ainsi.
La question est : Est-ce vrai ou faux ?
Si je répond :
"Ah mais je comprends seulement intellectuellement !"
c'est que je ne comprends pas, ou partiellement seulement.
Faut tirer au clair.
La compréhension est irrésistible.
Comme dit Shankara, c'est comme tomber d'un arbre.
C'est comme réaliser que notre compte est à découvert.
C'est un fait.
Stabiliser ?
Mais, de même que notre "découvert" se rappellera
de lui-même à notre bon souvenir,
le fait de la non-dualité se rappellera à notre bon souvenir
automatiquement.
Purifier les habitudes ?
Mais tout cela, ce sont les courants de la conscience,
les vents de l'immensité.
"Je fais encore des cauchemars !"
Dans la conscience.
"Mais je ressens pas assez" :
dans la conscience.
"Dans",
c'est-à-dire
maintenant.
"Mais je suis pas présent.e !"
Maintenant.
L'atemporel présent.
Inévitable.
Sortir de l'espace de la conscience ?
Quitter le présent ?
Dans la conscience.
Maintenant.
Vrai ou faux ?
Rien n'est interdit, rien n'est prescrit.
Méditation spontanée.
Sans but.
Sans gain ni perte.
Yoga ?
Pourquoi pas ?
Dans la conscience.
Maintenant.
"J'aime méditer !"
Où ?
Dans la conscience.
Quand ?
Maintenant.
"Être vigilant".
Oui, dans la certitude que "je suis" la Vigilance
indestructible et infaillible.
Surveiller quoi ?
Tout passe, de fait.
Tout passe dans ce qui ne passe pas.
Je suis cela.
Et je suis aussi ce qui passe,
vagues dans l'océan sans rivages.
Il y a "encore" des limites ?
Alors ça n'est pas Moi,
conscience sans limites.
Vrai ou faux ?
Je mets en déroute toutes les catégories,
les genres et les étiquettes.
Je ne suis pas une chose, un état, une histoire,
un individu ni une personne.
Pourtant je ne suis pas rien.
Ni entre les deux.
Réaliser cela clairement,
sans l'ombre d'un doute,
"comme un fruit dans la main",
plus "moi" que "moi",
c'est l'éveil non-duel
de la conscience à elle-même,
au-delà de toute explication.
C'est limpide, vertigineux,
abyssal, ni en haut ni en bas.
Tout alors suit son chemin.
La personne devient vraiment unique,
les habitudes s'affinent,
l'énergie se transforme
(mais quand ne se transforme t-elle pas ?),
même le mal va bien.
Sans cela, même le bien sent mauvais.
Méditation ?
Gratuite.
Artistique.
Improvisée.
Technique, aussi.
Mais gratuite,
sans soucis, sans prendre le bavardage
comme mesure. Sans mesure.
Tout est libéré à la racine.
Hors du temps.
Les temps suivent leur cours.
Dans la conscience.
Maintenant.
Vrai ou faux ?
Est-ce bien le cas ?
Vérifier maintenant.
Tout dans la conscience, tout conscience :
vrai ou faux ?
Magnifique.
RépondreSupprimerMerci.