Kôans tirés du Grand arcane de la forêt :
Gargî ! cet impérissable n'est
pas ce qui est vu ; il est ce qui voit. Il n'est pas ce qui est entendu ; il
est ce qui entend. Il n'est pas ce qui est pensé ; il est ce qui pense. Il
n'est pas ce qui est perçu ; il est ce qui perçoit. Personne ne voit, sauf lui.
Personne n'entend, sauf lui. Personne ne pense, sauf lui. Personne ne perçoit,
sauf lui.
Tu ne peux pas voir celui qui
voit l'acte de voir. Tu ne peux entendre celui qui entend l'acte d'entendre. Tu
ne peux penser celui qui pense l'acte de penser. Tu ne peux percevoir celui qui
perçoit l'acte de percevoir.
Celui qui voit n'est pas vu.
Celui qui entend n'est pas entendu. Celui qui pense n'est pas pensé. Celui qui
perçoit n'est pas perçu. Personne d'autre ne voit, n'entend, ne pense, ne
perçoit.
Cet immense est sans avant ni
après, sans intérieur ni extérieur.
Ces intellectuels, ces guerriers,
ces mondes, ces dieux, ces textes révélés, ces êtres : tout ce qui est, est ce Soi.
Celui qui existe par lui-même
a fait les ouvertures des sens vers le dehors. C'est pourquoi il voit les choses
extérieures et non lui-même. Un sage, aspirant à goûter ce qui ne meurt pas, détourna
son regard et se vit lui-même.
Ce qui n'est pas dit par la parole,
mais ce par quoi la parole est dite. Tu comprendras que c'est cela, l'immense. Ce
n'est pas ce que les gens méditent sur le mode du "cela".
Ce qui n'est pas pensé par la pensée,
mais ce par quoi la pensée est pensée. Tu comprendras que c'est cela, l'immense.
Ce n'est pas ce que les gens méditent sur le mode du "cela".
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