Suite et fin du Jeu de la conscience (Bodha-vilâsa), poème tantrique attribué
à Kshéma Râdja :
Quand
ce yogi joue à ce jeu (de la conscience),
il
habite le royaume des Seigneurs des Mantras.
Quand
il est ainsi "potentialisé",
il
joue comme le Maître,
avec
son énergie qui va en se déployant. 39
Ainsi,
la liberté de ce Maître des mondes
qui
infuse toute chose,
qui
est doué de diversité et de différences,
est
(pourtant) indivise et égale
quand
il habite le royaume
de
la merveilleuse multiplicité (du monde). 40
"Telle
est (la conscience) non duelle",
l'ambroisie
de l'ultime connaissance.
Qui
la boit est guéri,
il
n'est plus empoisonné par le samsara ! 41
Ceux
qui sont mûrs doivent
pratiquer
ce Jeu de la conscience
pour
atteindre Dieu,
ils
doivent étudier cet enseignement
absolument
limpide
du
roi nommé "Bonheur". 42
Tel
est l'enseignement de yoga nommé "le Jeu de la conscience"
composé
par le sublime Kshéma Râdja.
"Les Seigneur des Mantras" sont des sortes d'archanges. Ici, désigne un état de réalisation spirituelle
où l'expérience de la dualité (perceptions, pensées) n'empêche plus du tout
l'expérience de l'unité de la conscience : tout est reconnu, pensée, ressenti
et jugé comme un seul être se divertissant à l'infini.
A la fin, jeu de mot sur le nom de l'auteur, Kshéma Râdja, "le roi du bonheur".
Le reste est clair.
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