...et tout avec rien.
S'il en fallait une, telle serait la leçon de la physique du XXIe siècle. Le vide créateur est Dieu. Ou bien remplace Dieu, objectivement.
Si la cosmologie est la science du cosmos, alors force est de constater qu'elle est devenue une science naturelle, obéissant aux lois (est-ce le bon terme ?) de la sélection naturelle, car du vide ("quantique" bien entendu) ne surgissent pas seulement l'espace, les radiations et les particules, mais encore les lois elles-mêmes qui régissent les rapport entre particules, c'est-à-dire, au fond, les caractéristiques des particules elles-mêmes. Dans telle "bulle" d'espace, l'électron est plus lourd, ici plus léger. L'espace lui-même peut comporter plus ou moins de dimension, être plus ou moins rigide. Car, rappelons-nous, depuis Einstein nous savons que l'espace bouge, qu'il a une forme. C'est fou, non ?
Et ces bulles sont comme autant de progénitures. Selon leur caractères, ils sont plus ou moins viables. Et si donc nous sommes ici pour lire ces lignes, c'est parce que le hasard (oui, le hasard) l'a permis. Le hasard, ce Grand Dieu, rebat les cartes du vide, à l'infini.
Au fond, nous retrouvons le principe d'économie : le maximum d'effets avec le minimum de moyen. Peut-être une définition de la poésie, expérience du vide logique, au fond de l'infini de soi, comme le notait Joseph Joubert :
"La transparence, le diaphane, le peu de pâte, le magique ; l'imitation du divin qui a fait toutes choses avec peu et, pour ainsi dire, rien : voilà un des caractères essentiels de la poésie." (Le Repos dans la lumière, p. 71)
Le verbe peu être prolixe, mais c'est le grain de sénevé qui a germé. Rien de plus. Juste rien, étendu au-delà de toute largeur, longueur, hauteur et profondeur.
Une vidéo sympathique, en mode écureuil speed, mais clair, sur le vide en physique :
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