Philosophie et mystique, voie de la connaissance et de l'amour. Philo-sophia, amour de la sagesse, désir de vérité, expérience et réflexion. Yoga ou union du cœur et de la tête. La philosophie comme yoga, la philosophie comme pratique, éclairée et nourrie par la tradition du Tantra et autres sources que nous ont léguées nos ancêtres. Formation tantra traditionnel.
mardi 30 avril 2019
La philosophie n'est-elle pas une pratique ?
dimanche 21 avril 2019
Plus que la simple conscience
vendredi 12 avril 2019
La souffrance doit être enveloppée dans la vie intérieure
"There is also purpose in that life which is almost barren of both creation and enjoyment and which admits of but one possibility of high moral behavior: namely, in man’s attitude to his existence, an existence restricted by external forces. A creative life and a life of enjoyment are banned to him. But not only creativeness and enjoyment are meaningful. If there is a meaning in life at all, then there must be a meaning in suffering. Suffering is an ineradicable part of life, even as fate and death. Without suffering and death human life cannot be complete."
Il y a du sens même dans cette vie presque entièrement dépourvue de créativité et de jouissance et qui n'a plus qu'une seule possibilité d'exister moralement, à savoir, l'attitude face à cette vie, même si c'est une vie limitée par des forces extérieures. Une vie de créativité, une vie de jouissance sont alors impossibles. Mais ce ne sont pas les seules vies douées de sens. Si la vie a un sens, alors il doit y avoir un sens dans la souffrance. La souffrance est une part inévitable de la vie, tout comme le hasard et la mort.
Viktor Frankl, Man's Search for Meaning, "Experiences in Concentration Camps"
mercredi 10 avril 2019
La conscience est activité
samedi 6 avril 2019
Les climats déterminent-t-ils les philosophies ?
mercredi 3 avril 2019
L'absolu en son jaillissement
Un texte de Yoga Râdja, disciple de Kshéma Râdja, sur l'absolu en son jaillissement, le premier instant, l'élan, l'état de Shakti, la conscience germinale :
La Conscience de Dieu est elle-même félicité. Quand il ressent que "je me réalise comme toutes choses", alors cette ineffable dilatation de toutes choses est l'état germinal, c'est-à-dire la conscience elle-même, naturellement débordante de tous les phénomènes. C'est cela "l'état de Shakti", l'état potentiel [du divin]. Elle est célébrée dans tous les enseignements secrets car, bien qu'elle soit à la fois pleine et vide, elle reste parfaitement simple, exprimant ainsi de façon figurée qu'elle émane et résorbe toutes choses.
(Parama-artha-sâra-vivriti, 14, p. 42 KSTS)
"L'état germinal", bîja-bhûmi, est la conscience sur le point de devenir l'univers, "je deviens tout" (vishvam bhavâmi). Après le moment de Shiva, qui est l'instant zéro si j'ose dire, vient le premier instant du désir pur, non-duel, sans objet, inconditionné (nirupâdhi). Ainsi, conscience et désir sont synonymes. Conscience (cit) et désir (icchâ) sont deux manières d'exprimer l'essence même de l'absolu. Et cet absolu, cet Immense (brahman), c'est cela qui, en cet instant même, illumine et crée ces mots "en les lisant". C'est aussi l'expérience de l'orgasme, d'où la place que la tradition Kaula (le Tantra ésotérique) accorde à l'acte sexuel qui est "l'offrande primordiale" (âdi-yâga).
mardi 2 avril 2019
La Lumière de la conscience
L'éveil est la reconnaissance par la conscience de ces faits. Tout apparaît dans cette Lumière, même le monde, l'univers ou "la réalité", quelque soit le nom qu'on lui donne.
C'est ce qu'affirme Douglas Harding dans ce passage d'un de ses ateliers :
Question : Je vois que je suis lumière. Y a-t-il quelque chose au-delà de la Lumière ?
D. Harding : La lumière que je vois quand je regarde Ici est, comme le dit Roûmi, la Lumière qui éclaire toutes les lumières. Ce n'est pas la lumière d'une bougie. C'est la lumière de la conscience. Je ne vois rien au-delà de cela. C'est de là que je viens. C'est ma Réalité. Cela ne me conduit nulle part. C'est la fin de la route. Cette lumière est éveillée à elle-même et elle éclaire le monde entier. "C'est la lumière qui éclaire tout homme venant au monde". Les lampes sont multiples mais il n'y a qu'une seule Lumière. Nous sommes cette Lumière. Le mystique chrétien Ruysbroek disait : "je suis la Lumière par laquelle je vois, et cette lumière est la lumière de Dieu. Je suis la lumière par laquelle je vois, et rien d'autre." Et bien sûr, elle inclut le monde entier. Elle n'exclut rien. C'est la lumière qui illumine le monde entier et la Lumière que nous sommes tous. Ici, je suis vous. Alors, je ne regarde pas au-delà de cette Lumière.
(L'Immensité intérieure, p. 76)
Abhinava Goupta aurait juste ajouté que cette Lumière est vivante : elle a le pouvoir de se réaliser à travers une myriade de formes et de s'identifier à elles. Elle s'éprouve en mille états et modes - corps, sensations, pensées, et jusqu'à l'inconscience ou au vide. Car cette Lumière est libre de se réaliser selon son désir. Quand elle s'oublie elle-même, elle le fait en elle-même, par elle-même : c'est sa magie. Elle se transcende elle-même, tout en restant en elle-même : c'est son essence, son Soi. Elle se libère elle-même par elle-même : c'est sa Grâce. Elle n'est pas confinée en elle-même. Elle se crée elle-même, s’oublie puis se ressaisit de mille façons, sans être jamais statique ou enfermée dans son propre être. Ou plutôt, son être, c'est de pouvoir être sans cesse autre chose, tout en restant elle-même. C'est ce que montre l'expérience à chaque instant.
Sur l'identité de l'âme et de Dieu
Une traduction d'un petit poème du shivaïsme du Cachemire tardif que j'avais faite il y a une quinzaine d'années :
Dix stances sur l’âme et Shiva (Shiva-jîva-daśakam)
lundi 1 avril 2019
Le désir, ami ou ennemi ?
Si le monde n'est qu'illusion, d'où viennent sa beauté et sa richesse ?
La plupart des spiritualités sont ambiguës à propos du monde, du corps, des femmes et de tout ce qui incarne la vie en général.
Il y a d'un côté la tentation de dénigrer le monde, de ne voir dans la beauté du cosmos qu'une tromperie redoutable, d'autant plus qu'elle est belle.
Il y a de l'autre la tentation de célébrer le monde, de ne voir dans la diversité de la nature qu'une expression de l'art de l'absolu, quelque soit la manière dont cet absolu est conçu par ailleurs.
Tout se passe comme face à un tour de magie. Face à ce mystère, à cette manipulation, on peut réagir soit en se scandalisant de cette tentative de manipulation, soit en s'émerveillant de cette surprise, du miracle de la multiplicité, de l'inépuisable créativité de la conscience.
Toute cette ambivalence se retrouve dans le mot sanskrit mâyâ qui désigne, à l'origine, la magie divine. C'est aussi l'ambiguïté de toute illusion : un faux-semblant est... faux, mais aussi "semblant", c'est-à-dire semblable, manifestant un peu de ce qu'il manifeste, tout en le cachant, en le déformant.
Cette hésitation (vikalpa) sur le statut du monde peut se retrouver à l'intérieur d'une même tradition. Cette tension, en forme de problème, en constitue alors le moteur et comme l'âme.
A titre d'exemple, voici ce que dit de la Nature un texte du shivaïsme du Cachemire, en expliquant un verset d'Abhinava Goupta :
kīdṛśam ? - ityāha vicitra iti | rudra - kṣetrajñabhedabhinnā
nānāmukhahastapādādiracanārūpāḥ tanavaḥ ākārā
viśiṣṭasaṃsthānarūpeṇa āścaryabhūtāḥ | tathā anyonyabhedena sātiśayāni
karaṇāni cakṣurādīni |
De quelle sorte est cet "univers" ? Il est "varié", "merveilleux", "étonnant", "coloré", "charmant" [je traduisant en glosant vicitra par ses différentes acceptions].
Les formes des "corps" sont agencées en différentes sortes de têtes, de bras, de jambes, etc., différenciées [aussi] selon les différentes [espèces], depuis les Roudra [sorte de Bouddha shivaïte] jusqu'aux âmes incarnées [litt. "percipient d'un d'un champs"] qui sont des merveilles selon leur milieux particuliers.
De même, les "organes" tels que les yeux, se surpassent les uns les autres de par leurs différences.
(Parama-artha-sâra-vivriti, 5)
J'ai mis les mots qui expriment la beauté du monde en gras : vicitra, âshcârya, atishaya). Et ce qui est extraordinaire, justement, c'est qu'ici c'est la variété, la multiplicité même, la dualité elle-même, qui est désignée comme cause de la beauté, avec des mots comme nânâ, bheda, vishishta, etc. Le fait que la beauté tient à la variété s'incarne dans l'adjectif vicitra, qui signifie à la fois "varié" et "beau".
Je vous livre aussi le passage qui suit immédiatement, car il éclaircit un autre point important, bien qu'il ne soit pas le sujet principal de cet article :
tadyathā - rudrapramātṝṇāṃ niratiśayāni
sarvajñatvādiguṇagaṇayuktāni, taiḥ kila sarvamidam ekasmin kṣaṇe yugapat
jñāyate, saṃpādyate ca | kṣetrajñānāṃ punaretānyeva karaṇāni
parameśvaraniyatiśaktiniyantritāni santi
ghaṭādipadārthamātrajñānakaraṇasamarthānyeva, na taiḥ sarvaṃ jñāyate,
nāpi kriyate /
Par exemple, les Roudras sont sans pareils en raison de l'abondance de leur pouvoirs tels que l'omniscience. Toutes choses sont en effet créées par eux, dans l'instant même où ils les perçoivent. En revanche, les âmes incarnées [ordinaires] ont des organes [ou des "facultés", des pouvoirs], qui sont encadrées et restreintes par la Shakti (appelée] "Nécessité" et qui appartient au Maître suprême. Elles sont seulement capables de créer et de connaître des objets comme les vases, par exemple : elles ne connaissent pas tout, elles ne créent pas tout.
Autrement dit, les âme éveillées, le Roudras, sont toutes-puissantes car elles connaissent tout et, pour elles, connaître une chose c'est créer cette chose. Pour les âmes ordinaires en revanches, celles qui sont la Conscience universelle, mais limitées à quelques organes seulement, la créativité et la connaissance sont limitées : elles s’inscrivent dans le cadre de la "Nécessité" (niyati), autrement dit des lois de la Nature, lesquelles sont les libres décrets de la conscience universelle. Ce qui est liberté pour la Conscience universelle, apparaît comme Nécessité aux conscience individuelles, bien qu'il s'agisse au fond de la même conscience qui joue librement à être tel ou tel individu avec ses organes et ses pouvoirs propres. Donc en réalité, c'est la conscience qui joue librement à se soumettre à ses propres règles, dans les règles de l'art pour ainsi dire. La conscience universelle se réalise comme conscience individuelle, laquelle peut créer, mais selon les lois de la conscience universelle, sauf si elle se reconnaît elle-même comme conscience universelle.
Quoi qu'il en soit la beauté ne vient pas seulement de l'Un, mais aussi du Multiple. La beauté du cosmos, c'est-à-dire sa variété ordonnée, exprime la richesse de l'absolu. Elle n'est pas une illusion trompeuse sans raison, mais seulement parce que le mystère que nous sommes désire librement se tromper soi-même ainsi.
L'Eveil peut-il se transmettre ?
A lire, un excellent article de l'excellent site de Michael James sur Poonja, Ramana Maharshi et la question de savoir si on a le droit de critiquer tel ou tel "maître réalisé",
ici en anglais
et voici une traduction Google :
Dans l'introduction de mon article précédent, est-il possible de vivre une «expérience directe mais temporaire de soi» ou de regarder la disparition de la pensée-je? , J’avais écrit que, dans mon prochain article, je discuterais de l’idée que Poonja puisse donner aux gens une expérience qui évite la nécessité d’une «pratique assez intense et vigilante qui se déroule sur une longue période», mais je n’ai pas encore fini d'écrire cet article, et dans l'intervalle, j'ai écrit cet article en réponse à l'un des commentaires de mon précédent article, alors je poste celui-ci maintenant et je posterai l'autre plus tard.
Jusqu'à présent, dans aucun des commentaires de mon article précédent, quelqu'un n'a contesté aucun des arguments que j'y ai exposés ou expliqué ce qu'ils considèrent être les erreurs de mes arguments, mais plusieurs des commentaires impliquaient que j'avais tort même de remettre en question la validité. des idées, des croyances ou des enseignements de Poonja, et la seule raison pour laquelle ils croyaient que je me trompais est que Poonja (ou «Papaji», comme l'appellent ses disciples) est considéré par beaucoup comme réalisé de lui-même. les enseignements doivent être corrects et incontestables. Non seulement de tels commentaires impliquaient que j'avais tort même de remettre en question ou de critiquer ses idées, ses croyances ou ses enseignements, mais certains d'entre eux impliquaient que le fait de le faire revenait à le critiquer personnellement. En réponse à l' un de ces commentaires, j'ai écrit un commentaire disant:
Vous vous plaignez également que je critique «très disciple de Bhagavan», mais je n'ai en fait critiqué aucun de ses disciples. Dans cet article et quelques autres, j'ai discuté de certaines idées exprimées par certains de ses fidèles et expliqué comment certaines de ces idées sont contraires aux principes fondamentaux de ses enseignements. Si vous n'êtes pas d'accord avec l'une de mes explications à cet égard, expliquez pourquoi vous pensez que mes explications ne sont pas correctes, plutôt que de m'accuser de critiquer ceux qui ont exprimé de telles idées.
Qui suis-je pour critiquer qui que ce soit et pourquoi devrais-je vouloir le faire? Lorsque je critique des idées douteuses, cela n’est pas censé être une critique de la personnalité ou de l’intégrité de quiconque croit ou exprime ces idées. Ma seule préoccupation concerne les enseignements de Bhagavan. Ainsi, lorsque des personnes me signalent des interprétations erronées ou des représentations erronées de ses enseignements, je ne pense pas qu'il soit erroné pour moi d'expliquer pourquoi je les considère comme étant contraires à ce qu'il nous a enseigné dans son propre texte original. écritures. Par conséquent, ne discutons que de ses enseignements et de ses idées, plutôt que d’interpréter à tort une telle discussion comme une critique personnelle.
En réponse à cela, un autre ami, Salazar, a écrit un commentaire.dans lequel il expliquait que beaucoup de gens considéraient Poonja comme une réalisation personnelle, alors «étant un Jnani, ses enseignements sont et doivent être impeccables»; que tous les arguments qui mettent en évidence des contradictions entre ses enseignements et ceux de Bhagavan ne peuvent fonctionner que si l'on considère Papaji comme un imposteur et un menteur, car quiconque a lu la biographie de Papaji doit en venir à la conclusion que Papaji est réalisé de soi. Ou Papaji a menti à David Godman et David a été dupé par un menteur et un imposteur '; que «ce ne sont pas simplement des concepts purs, qui sont limités de quelque manière que ce soit par un ego ignorant, c'est entièrement ce que nous considérons comme un sage et leurs enseignements impeccables»; que "c'est pourquoi il est important de savoir qui nous acceptons comme sage et qui ne le fait pas"; et que pour décider qui est un sage, nous ne pouvons pas faire confiance à notre «moi ignorant», mais «nous ne pouvons compter que sur notre intuition qui est une réalisation du Soi».
Salazar, dans le commentaire que je viens de citer, vous semblez prétendre qu'il est faux et "très irrespectueux" de demander à quiconque de remettre en question les enseignements de Poonja, car il s'est lui-même affirmé lui-même réalisé, et les enseignements de tous ceux qui le sont. doit être impeccable. Par cette logique, si je prétendais être moi-même réalisé, il serait faux et "très irrespectueux" pour vous ou toute autre personne de remettre en question tout ce que j'écris, ce qui serait évidemment absurde. Ce n'est pas parce que quelqu'un prétend s'autoréaliser, et même si d'autres le croient, que tous les autres doivent l'accepter sans se poser de questions, ou que tout ce qu'ils disent devrait être à l'abri de tout interrogatoire.
Vous sous-entendez que Poonja a affirmé s'être réalisé et que, par conséquent, si je remets en question ses enseignements, je sous-entends par là qu'il était «un imposteur et un menteur», mais cela ne s'ensuit pas, car il s'est peut-être cru sincèrement être auto-réalisé, mais peut néanmoins avoir eu tort dans sa croyance. Si une personne dit ce qu'elle croit sincèrement, cela ne fait pas d'elle un menteur, même si ce qu'il croit et ce qu'il dit n'est pas correct.
Vous sous-entendez également que nous ne devrions pas critiquer ni même remettre en question les enseignements de quiconque est perçu comme une réalisation personnelle, un sage ou un jñani , car les enseignements d'un jñani «sont et doivent être impeccables», mais cela pose deux problèmes. vue: premièrement, comment juger qui est un jñāniet deuxièmement, même si nous croyons que quelqu'un est un jñāni , ne devrions-nous pas néanmoins examiner de manière critique et remettre en question tout ce qu’ils nous ont appris? Je vais d'abord examiner la deuxième de ces deux questions.
Prenons les enseignements de Bhagavan comme exemple. Aurait-il voulu ou espéré que nous les acceptions aveuglément sans les examiner de manière critique et les remettre profondément en question? Comment pourrait - on assimiler vraiment ses enseignements et de les comprendre en profondeur et clairement sans attention et répété manana , et ne manana implique un examen critique et le questionnement en profondeur ce que nous avons appris par Sravana (entendu ou lu ce que nous avons appris)?
Bhagavan ne nous a pas simplement donné des enseignements, mais a également expliqué pourquoi il est parfaitement raisonnable de les accepter. Certaines des raisons qu'il a données sont logiquement extrêmement convaincantes, telles que nous ne pouvons pas être le corps que nous semblons être à présent, car nous sommes conscients de nous même lorsque nous ne sommes pas conscients de ce corps, comme dans le rêve et le sommeil. Les autres raisons qu'il a données ne sont pas aussi convaincantes, mais néanmoins parfaitement plausibles, telles que le fait que notre état actuel, que nous supposons être en train de nous réveiller, n'est en réalité qu'un rêve, et que par conséquent rien de ce que nous percevons n'existe indépendamment de notre perception de celui-ci. . En d’autres termes, il utilisait chaque fois que possible la logique déductive pour prouver la vérité de ce qu’il nous enseignait, et chaque fois que cela n’était pas possible, prouver la vérité par la logique déductive, il s’appuyait sur la logique inductive pour convaincre.
Plus important encore, il a également utilisé la logique pour expliquer de différentes manières pourquoi l'attention de soi est le seul moyen d'éradiquer l'ego. Trois de ces explications sont les suivantes: premièrement, le moi est une forme erronée de conscience de soi, une conscience de soi autre que ce que nous sommes réellement, de sorte qu'il ne peut être annihilé que par une conscience de soi correcte, une conscience de nous-même sont, et pour voir ce que nous sommes réellement, nous devons nous occuper nous-mêmes très vivement. Deuxièmement, la nature de ce que nous sommes réellement est de n'être conscient de rien d'autre que de nous-mêmes, alors que la nature de l'ego est de toujours avoir conscience de choses autres que soi-même, donc en étant conscients de tout autre chose que nous-mêmes, nous nourrissons et soutenons l'ego. et par conséquent, nous ne pouvons éradiquer l'ego qu'en essayant de ne prendre conscience que de nous-mêmes. Troisièmement, nous nous levons et nous épanouissons en tant qu'ego en prenant conscience des formes,verset 25 de Uḷḷadu Nāṟpadu , ainsi l'ego disparaîtra et se dissoudra dans notre nature réelle, sa source, uniquement dans la mesure où nous nous occupons de nous-mêmes, retirant ainsi notre attention de toute autre chose.
Lorsque l' on considère attentivement et de façon critique tous les principes fondamentaux des enseignements de Bhagavan, nous pouvons apprécier non seulement la façon cohérente , ils sont , mais aussi la façon dont ils sont logiquement robustes lorsqu'ils sont pris ensemble comme un tout cohérent, donc par une telle profondeur et approfondie manana nous gagnons une entreprise conviction que tous ces principes sont effectivement corrects et par conséquent une forte motivation pour les mettre en pratique. Ayant acquis une compréhension profonde et claire de ces principes par les deux tels mananaet par la pratique conséquente de l'auto-investigation et de l'abandon de soi, nous sommes capables d'évaluer de manière critique et d'apprécier tout autre enseignement spirituel. Lorsque nous le faisons, nous pouvons trouver des lacunes dans presque tous les autres enseignements spirituels, mais cela ne signifie pas pour autant que ces autres enseignements sont nécessairement faux, car différents niveaux d’enseignement sont nécessaires pour les personnes de différents niveaux de développement spirituel. Même Bhagavan donnait des enseignements de différents niveaux pour convenir à des personnes qui n'étaient pas encore disposées à accepter ses enseignements plus profonds, de nombreux enseignements plus superficiels qu'il donna pour convenir à de telles personnes ne sont pas tout à fait compatibles avec les principes fondamentaux de ses enseignements fondamentaux tels qu'ils sont exprimés dans des œuvres telles que Nāṉ Ār? , Uḷḷadu Nāṟpadu et Upadēśa Undiyār, mais les principes fondamentaux eux-mêmes sont parfaitement cohérents et cohérents.
Puisqu'il est nécessaire pour nous d'examiner et de remettre en question les enseignements de Bhagavan de manière très prudente et critique afin de les comprendre clairement, de manière cohérente et profonde, chaque fois que nous rencontrons d'autres enseignements, il n'est certainement pas faux de les considérer de manière aussi attentive et critique. manière, en particulier lorsque ces autres enseignements sont soit revendiqués soit les mêmes, soit donnés par des personnes qui prétendent être ses disciples. Considérer et remettre en question tout enseignement de la sorte n’est pas irrespectueux, comme vous sous-entendez lorsque vous dites que «j’ai critiqué Papaji de manière très irrespectueuse», mais qu’il est nécessaire pour nous protéger de la possibilité de confusion. et induit en erreur par des enseignements contraires aux principes fondamentaux que Bhagavan nous a enseignés.
Examinons maintenant la première des deux questions que j’ai posées concernant votre point de vue selon lequel nous ne devrions pas remettre en question les enseignements de quiconque est considéré comme un jnāni, car les enseignements d’un jñāni sont et doivent être impeccables, à savoir: nous pour juger qui est un jñāni? Vous admettez vous-même dans votre commentaire qu'il est vrai que seul un sage peut reconnaître un sage, et vous sous-entendez que nous ne pouvons pas faire confiance à notre «moi ignorant» pour reconnaître un sage, mais vous prétendez alors: «Nous ne pouvons compter que sur notre intuition. est une réalisation de Soi '. Lorsque vous dites "notre intuition", "notre" ne peut signifier que celui de l'ego, car l'intuition dans ce sens est la capacité de l'esprit à intuiter ou à ressentir fortement (correctement ou incorrectement) que quelque chose est le cas même sans preuve ni raison, et une intuition dans le sens de ce qui est intuitif est une intuition ou «intuition», qui est une sorte d’impression mentale. Par conséquent, si nous nous fions à toute intuition, nous faisons confiance à non seulement l’ego, mais aussi l’un de ses intuitions.
Vous dites que notre intuition "est une réalisation du Soi", mais qu'entendez-vous par là? Vraisemblablement, ce que vous entendez par «Soi» est notre nature réelle ( Atma-svarūpa ), mais notre nature réelle est la conscience pure, qui est ce qui existe seul, elle n'a donc aucune «concrétisation» et ne peut être tenue pour responsable de ce que nous pouvons intuitivement . Si toutes les intuitions provenaient directement de notre nature réelle, sans aucune ingérence de notre ego ou de notre esprit, quelle que soit l'intuition que des personnes différentes puissent avoir sur un sujet donné, ce serait la même chose, alors qu'en fait des personnes différentes ont souvent des intuitions différentes et même contradictoires sur le même sujet. Il est donc clair que toutes ou du moins de nombreuses intuitions sont influencées par l’esprit dans lequel elles se manifestent.
De plus, les intuitions apparaissant dans le même esprit sont parfois correctes et parfois fausses, elles ne sont donc pas fiables. Personne ne peut raisonnablement prétendre que toutes ses intuitions sont correctes et infaillibles. Quelles que soient les intuitions que nous ayons peuvent être correctes ou incorrectes, nous ne devrions pas trop leur faire confiance et nous devrions essayer de trouver un moyen plus fiable d’évaluer si chacune d’elles est correcte. Si nous croyons aveuglément et sans discernement à toutes nos intuitions, nous ne les laisserons pas induire en erreur.
Par conséquent, nous ne disposons d'aucun moyen fiable de savoir qui est ou n'est pas auto-réalisé. Il semble donc inutile, idiot et plutôt enfantin de baser notre jugement sur les idées, les croyances ou les enseignements de quiconque sur le point de savoir si nous croyons qu'ils sont auto-réalisés. ou pas. La croyance que certaines personnes sont des jñānis (des personnes auto-réalisées) et la plupart des ajñānis (des personnes qui ne sont pas auto-réalisées) ne peut naître que dans l'état d' ajñāna , car, comme Bhgavan l'a dit au verset 13 de Uadu Nāṟpadu : 'நானாவாம் ஞானம் அஞ்ஞானம் ஆம் '( nāṉā-v-ām ñāṉam aññāṉam ām ),' La conscience qui est multiple est ajñana '.
'நானாவாம் ஞானம்' ( nāṉā-v-ām ñāṉam ) signifie littéralement ' jñāna [conscience ou connaissance] qui est nānā [plusieurs, divers, divers, distinct, différent ou séparé], et dans sa première version de ce verset, qui est maintenant le verset 12 d' Upadēśa Taṉippākkaḷ , il l'exprime ainsi: 'நானாவாய் காண்கின்ற ஞானம்' ( nāṉā-v-āy kāṇgiṉḏṟa ñāṉam ), 'conscience qui en voit autant', alors 'நானாவாம் ஞானம்' ( nāṉā-v-āmânâmam ) conscience de la multiplicité. Par conséquent, tant que nous voyons beaucoup de gens, nous observons le point de vue d’ ajñana , donc, considérer certains comme « jñānis» et d’autres comme « ajñānis» estajñāna . Dans la perspective de jñāna , il n'y a pas de jñānis ni d' ajñānis ; il n'y a que jñāna .
C'est pourquoi, dans la première phrase de ce verset, Bhagavan dit: '் ஆம் தானே மெய்' ( ñāṉam ām tāṉē mey ), 'Soi-même, qui est Jñana , seul est réel'. Tant que nous regardons de l’extérieur, loin de nous-même, nous voyons beaucoup de gens, dont certains peuvent être supposés être des jñānis et d’autres dont nous pouvons être supposés être des ajñānis , mais si nous regardons nous- mêmes avec suffisamment d’attention , nous verrons que il n'y a en réalité rien d'autre que nous-mêmes et que nous ne sommes qu'une pure conscience ( jñāna ).
Selon Bhagavan, notre état actuel et tout autre état dans lequel nous percevons autre chose que nous-mêmes n'est qu'un rêve, de sorte que toutes les personnes que nous voyons ici, y compris celle que nous semblons être, ne sont pas plus réelles que toutes les personnes que nous voyons. dans un rêve. Toutes les personnes sans exception ne sont que notre propre projection mentale. Comment une telle projection mentale peut-elle être un jñāni ?
Par conséquent, en tant qu'aspirants spirituels, nous devons aller au-delà de la fausse croyance selon laquelle certaines personnes sont des jñānis et d'autres des ajñānis , et comprendre au contraire que ce qui est réel n'est que le jñāna , qui est nous-même. Tant que nous croyons en l'existence de jñānis et d' ajñānis, notre compréhension des enseignements de Bhagavan est encore relativement superficielle, et si nous jugeons des idées, des croyances ou des enseignements en fonction du fait que nous supposons que la personne qui les a exprimés est un jñāni ou non, nous nous permettons d'être guidés par des croyances. cela non seulement ne peut pas être prouvé mais est en réalité faux selon les enseignements plus profonds de Bhagavan.
C'est pourquoi il a toujours découragé les spéculations sur qui est ou n'est pas un jñāni , et pourquoi il a parfois dit: "Il n'y a qu'un seul jñāni , et c'est vous". Quand il dit, 'ஆம் ஆம் தானே ். ் ் அஞ்ஞானம் ஆம் '( ñāṉam ām tāṉē mey. Nāṉā-v-ām ñāṉam aññāṉam ām ),' Soi- même, qui est la conscience ( jñāna), seul est réel. La conscience que est multiple est Ajnana », nous devons comprendre que jñāna existe et peut être trouvé que dans nous - même, et que notre croyance ou supposition qu'il existe et se trouve en dehors de nous - même dans une autre personne est un produit de notre propre Ajnana .
Pourquoi devrions-nous nous demander si Poonja se considérait comme un jñāni ou si quelqu'un d'autre le considérait comme tel? Quand nous ne voyons pas que nous sommes nous- mêmes jñāna , quel que soit jñānanous croyons que nous voyons que quelqu'un d'autre est faux. Par conséquent, plutôt que de nous laisser influencer par de telles fausses croyances, jugeons toutes les idées, convictions et enseignements selon leur mérite. Quelle raison avons-nous de les croire, et avons-nous des raisons de les croire réellement saines et cohérentes? Comme Bhagavan disait souvent: "Ne croyez pas ce que vous ne savez pas", soyez donc très prudents à propos de ce que nous croyons, et évitons de croire en quelque chose que nous n'avons pas de raison indubitable ou du moins très forte croyez.