"Que faut-il connaître pour
tout comprendre ?"
Muṇḍaka Upaniṣad, 1,
3
Un jour, Yājñavalkya
décida de tout quitter. Il convoqua ses deux épouses pour leur distribuer ses
biens. Maitreyī lui demanda : "Si je possédais le monde entier et ses
richesses, serais-je immortelle ?". "- Non" répondit
Yājñavalkya.
Bṛhad Āraṇyaka
Upaniṣad, 1, 2
"Quand les hommes seront
capable de plier l'espace comme un morceau de cuir, alors seulement le mal-être
pourra être guérir sans que l'on connaissance d'abord le Maître".
Śvetāśvatara
Upaniṣad,
6, 23
Le Maître est l'Immense, le mystère
sans limites. C'est aussi la plénitude, le bonheur, la paix, l'harmonie,
l'accomplissement, le but de tous les désirs, la réussite ultime, le bien des biens, ce qui, une fois obtenu, nous comblerait à jamais. Elle seule est notre salut :
"Cela est l'infini, cela est
félicité. Il n'y a pas de félicité dans le fini. Seul l'infini est félicité. Il
faut aspirer à connaître l'infini " qui fait que nos désirs n'en finissent
pas, comme si nous cherchions à remplir une passoire, comme si tout était vain.
Mais l'infini, l'immense dépasse
toute image et tout concept. Comment le connaître ? Où est-elle? Ne se révèle
t-il pas seulement à ceux qu'il a élu ? La plénitude lumineuse n'est-elle pas
transcendante ? N'est-elle pas ce qui est le plus éloigné de tout, l'au-delà du
tout, le tout- autre ?
C'est, transcendant. L'Immense est mystère. Mystère des mystères. Mais alors, on reste face à une énigme, et la souffrance demeure. Éclairée, sans doute, mais bien là. On suit l'empreinte du désert, on piste l'oiseau dans le ciel, on brandi une lance vers l'immensité, on tire des flèches dans les ténèbres, on cherche l'espace, on court après le mirage, on essaye encore et encore de saisir cette lune qui nous nargue, là, dans l'eau limpide, on veut embrasser ce soleil éblouissant qui se reflète dans chaque flaque et qui - c'est agaçant - semble toujours pointer vers nous...
"C'est, mais ce n'est ni ceci, ni cela" : adaptation musicale d'un poème de Maître Eckhart par Pascal Dusapin
Autre adaptation du même poème :
Merci.
RépondreSupprimer