Une fable :
"Il était autrefois un sage qui
connaissait le sens réel de tous les enseignements sacrés. Il déployait des efforts
infinis pour découvrir la pierre philosophale. Par des essais et efforts pour
ainsi si dire transcendants, il en vint à contempler la pierre : elle était à
portée de main. Mais il fut saisi par le doute. Et alors, il ne la prit pas.
"Je suis un ascète débutant, avec une maigre ascèse à mon actif. En
vérité, je suis un homme misérable ! Comment donc les accomplissements
pourraient-ils venir à moi, à moi qui suis seulement infortuné ?" Alors
qu'il restait là, plongé dans la confusion, la pierre devint invisible. Il se
relança dans les mêmes efforts (surhumain) qu'avant pour trouver cette pierre
souveraine, mais il ne vit ensuite qu'un morceau de cristal intact (certes,
mais) qui n'avait que l'apparence de l'éclat. Puis, s'emparant de ce cristal,
il jeta tous ses biens, se disant : "J'obtiendrais tout avec cette pierre
philosophale. A quoi bon les richesses ?" Prenant cette verroterie, ce fou
s'en alla dans une forêt déserte. Et là, il sombra dans un grand malheur à
cause de cette fausse gemme."
Souvent, nous avons d'abord une intuition juste de la vérité. Parce que la vérité est la conscience, évidente, simple et claire comme le jour. De fait, qui peut nier la conscience ?
Nous vivons alors un moment de grâce.
Mais les doutes nous reprennent. Est-ce cela ? Est-ce si simple ? Cela suffira-t-il ? Ne faut-il pas travailler sur les énergies ? Purifier son inconscient ? Changer sa façon de manger ?
Trop proche !
Trop simple !
Trop facile !
Trop beau !
Et la magie disparaît.
Et nous déployons des efforts surhumains pour retrouver cette grâce, pour "élever notre niveau vibratoire", ce genre de chose. Et nous croyons re-trouver cette grâce : le maître ! l'éveillé ! le yoga ! la transmutation quantique ! la thérapie des vies antérieures ! la loi d'attraction ! le manger cru ! la messe ! les dauphins ! le trans-truc-muche-machin-chose-bidule-chouette !
C'est ce que nos grand-mères appelaient : des miroir aux alouettes. De la poudre de perlimpinpin. Un vrai labyrinthe. Comme chez Carrefour.
N'allons donc pas chercher midi à quatorze heure !
Ce que nous cherchons est gratuit, toujours disponible, partout présent, donné, offert, totalement. Il suffit de nous donner totalement, gratuitement. L'unique nécessaire. Et le reste suivra.
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