En chacun de nos actes, nous cherchons le salut.
Plus ou moins clairement, il est vrai,
car nous nous acharnons plus que nous ne regardons.
Mais l'élan est là, obscur, aveugle,
mais invincible.
Pour se sauver,
il faut se convertir,
il faut que l'attention se retourne
vers sa source, vers l'intérieur,
vers le centre.
Il faut une révolution.
Dans le shivaïsme du Cachemire,
ce retournement (pari-vritti)
est défini comme reconnaissance (praty-abhijnâ),
quand
"tout ce qui peut être pointé comme 'cela',
toutes les apparences,
apparaissent clairement et pleinement
comme 'je', comme 'soi-même'".
C'est, dit Abhinava Goupta,
"la réalisation, la pleine possession de la félicité
par un retournement (parivritya) qui embrasse
la Lumière consciente, autrement dit
la subjectivité en sa plénitude,
propre à Dieu".
Cet Acte est le début d'une vie nouvelle,
la vie intérieure.
Evidemment, il doit se répéter,
bien qu'il surgisse à chaque fois
comme en sa première fois,
sans mémoire bien qu'imprégné d'un sentiment
de retrouvaille intime.
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