A l'ouverture des yeux du myste,
des galets bien ronds
roulent dans mes muscles
plein d'abeilles abreuvées
aux clartés de l'aube.
Un jet vertical
me soulève, tel une langue
fraîche et puissante
qui s'en va goûter les promesses
du silence plein de printemps.
Elle pousse, l'herbe gonflée
comme voile au grand large,
elle balance, la tige dorée
gorgée de sang fondu,
à l'éclat qui vous ouvre la face.
Elle chante, la moinette
réchappée des minables perruches,
des mouettes goulues et débiles ;
ses battements de plumes
soufflent les poussière de la ville.
Elle se ballotte, la fourmi solitaire,
ultime miracle de la vie des petits,
discrète disparition
au recoin des plastiques de la vanité,
sur les rebords des enfers virtuels
flibustés de leur grenelle.
Pattes inaudibles, elle danse après
un final d'avoines,
avant l'hiver tropical.
Le chant de l'eau vivante.
Vive anté
RépondreSupprimerÉpatant !!!