en chaque goutte, l'océan
Dans la culture de langue sanskrite, il est d'usage de commencer chaque oeuvre, et même chaque chapitre, par un verset qui écarte les obstacles et qui résume le sens de ce qui va être dit. J'ai déjà traduit bon nombre de ces "stances de bon augure" (mangala-shloka) sur ce blog.
En voici une série par Abhinavagupta, stances prises au début de chacun des chapitres de ses commentaires aux Stances pour la reconnaissance du Soi comme étant le Seigneur (Îshvara-pratyabhijnâ-kârikâ).
Première stance de la Méditation :
D'abord,
à cause de sa plénitude
qui n'est pas une apparence mensongère,
qui n'est pas une apparence mensongère,
il
(se) manifeste comme "je".
Puis
il désire scinder
en deux branches (distinctes)
sa capacité propre.
en deux branches (distinctes)
sa capacité propre.
Il
se délecte (alors) spontanément de l'éveil,
qui est écoulement (de soi en soi),
qui est écoulement (de soi en soi),
et aussi de l'endormissement,
qui est subsistance (en soi).
qui est subsistance (en soi).
Je
salue cette non-dualité intégrale,
(Couple)
suprême de Śiva et de sa Puissance ! 1
Première stance de la Grande Méditation :
Le Cœur, inséparable de la triade
des pouvoirs (de perception, de mémoire et d'exclusion),
porte (en lui) la manifestation de l'univers,
manifestation qui, en réalité, ne fait qu'une avec lui,
car il est une palpitation (entre dualité et unité)
qui apparaît à cause
du débordement de sa vraie nature.
Il est le royaume de Bhairava
qui se manifeste comme Soi
à l'intérieur de ses amoureux,
et qui se manifeste à l'extérieur
comme hymnes et autres (manifestations de dévotion). 1
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Pas de commentaires anonymes, merci.