dimanche 12 mai 2019

Méditation du matin

Au réveil, je m'efforce de me rappeler l'essentiel.
Après le chaos nocturne, accorder mes violons pour le chaos diurne. Calibrer la boussole, se mettre au diapason.
Mais cela semble difficile, car beaucoup de choses paraissent essentielles.

Alors je plonge en moi ; ce qui englobe tout. Et le reste suit.
Je veux dire que je m'oriente, je me converti en quelque sorte, comme nos ancêtres se tournaient vers l'aube naissante, en quête de guérison et de lumière. Quelque soit notre humeur du moment, il demeure toujours une sorte d'émotion sousjacente, qui gît au fond des entrailles et qui, pourtant, semble dépasser le corps. 
Et alors, le reste suit, c'est-à-dire que les choses et les êtres prennent en moi leur juste place, comme dans un orchestre. Et alors, la vie se met a jouer une belle symphonie, qui ressemble à ceci (montez le volume, s'il vous plait) :



Il y a alors une mise en ordre, une hiérarchie apparaît : les choses revêtent une clarté sacrée (hiéros) parce qu'elles semblent jaillir d'une même source (archè). Cela ressemble, oui, à des nappes de brouillard à travers lesquelles transparaît l'aurore chaleureuse.

Il y a, dessous, sans doute mille bestioles entre lesquelles se jouent drames et comédies. Mais tout paraît inclus dans cette lumière douce qui dépasse tout, comme embrassé dans un espace aimant. Comme des algues au rythme d'un même courant transparent.

Et le reste suit, comme un chœur suit son chef, comme une cohorte d'hirondelles rejoint ce qu'elle doit rejoindre. Il y a comme un soulagement. Et une force qui vient de ce soulagement. Et ça fait du bien.




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