Dans un billet, j'ai distingué deux pédagogies de l'éveil à l'unité : celle qui nie ce que nous ne sommes pas pour enfin pointer ce que nous sommes ; et celle qui affirme ce que nous sommes, pour finalement tout nier.
Or, une même démarche peut être décrite de ces deux façons. Prenons l'exemple simple du doigt qui pointe.
Je puis dire affirmer puis nier :
Là, une forme : affirmation
Là, une autre forme : affirmation
Ici, pas de forme : négation
Mais cette même démarche peut être décrite comme une voie de négation suivie d'une ultime affirmation :
Je ne suis ni ceci : négation
...ni cela : négation
Je suis l'espace qui accueille ceci et cela : affirmation
Nous avons donc le choix des mots.
A mon sens, la seconde manière de présenter la voie offre l'avantage d'inclure tout à la fin, d'embrasser ce qui a été d'abord nié. Les voies qui insistent pour s’achever sur une ultime négation n'incluent rien : elles excluent. Une négation simple, absolue, pure, ne mène nulle part. Toute négation est, simultanément, une affirmation, une reconnaissance de la plénitude.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Pas de commentaires anonymes, merci.