"Nous croyons peut-être que nous sommes pour le moment incapables de demeurer dans le yoga qui consiste à rester comme une rivière qui s'écoule. Mais ça n'est pas quelque chose qui prend longtemps à atteindre. Pour manifester les signes quand on médite sur le souffle vital, les canaux subtils ou une divinité, cela prend des mois ou des années. Mais quand un maître accompli nous introduit à l'expérience nue de la Grande Perfection (dzogchen), nous pouvons la vivre là où nous sommes, en cet instant même.
Mais nous ne croyons pas à cette introduction. De même que l’œil ne voit pas sa paupière parce qu'elle est si proche, nous ne croyons pas à quel point il est facile de reconnaître notre vraie nature."
Dilgo Khyentse, Primordial Purity, p. 48
De même, quand le Tantra de l’Oeil décrit l'éveil (sphārah, "l'expansion" selon Kshemarâdja) :
nimeṣonmeṣamātreṇa yadi caivopalabhyate ||
tataḥ prabhṛti mukto'sau na punarjanma cāpnuyāt|(VIII, 8b-9a)
"Si le (yogî) en fait l'expérience
le temps de cligner des yeux,
il est dès lors délivré,
il ne renaîtra plus."
Ou bien nimeṣa-unmeṣa-mātreṇa signifie "par un simple éveil d'un instant".
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