samedi 28 décembre 2019

Qu'est-ce que je partage ?

Avoir confiance en soi Changer de vie  Gérer le stress  Gérer anxiété

Comment ne pas se perdre dans les traditions ? Les méthodes ? Les techniques ? Les philosophies ? Les savoirs ?

Deux extrêmes ruineux : tout gober ; tout rejeter.
Mais comment y voir clair ?

Aujourd'hui plus que jamais, il y a pléthore d'offres sur le Marché de la spiritualité. Et l'océan des savoirs est si vaste !
J'ai beaucoup circulé dans ses allées. Je continue d'y aller, de temps en temps. 
Mais comment ne pas se perdre dans ce dédale ? Comment ne pas se noyer dans cette mer ?

Parfois, je me sens plein d'appétit. D'autres fois, je me sens dégoûté, en pleine indigestion. Pourtant, je sais bien que tout est question d'équilibre. Si je possède la clé, tout est simple. Si je vois clairement le principe, tout est clair. 

L'abeille butine, les abeilles sont nombreuses, innombrables les fleurs.
Mais le miel est unique. 

Les philosophies sont nombreuses que j'ai parcourues et savourées.

Cinq sont restées, comme un mandala, ma famille proche :

La Vision Sans Tête ; Mahâmudra ; Dzogchen ; la mystique ;
et, au centre, le shivaïsme du Cachemire.

De tout cela, reste le trésor des 360 expériences d'éveil à mon essence, ma véritable nature inexprimable.

De tout cela, reste les Quatre Yogas : connaissance, souffle, silence et vibration.

De tout cela, reste deux aspects : silence et vibration.

Et ce deux aspects sont inséparables dans la présence, ici et maintenant, le cœur.


L'arbre est riche de mille branches, jusqu'aux nervures de chaque feuille, unité sans confusion. Tout part et revient à un seul tronc, solide et un. Mille racines aussi. Mais un seul arbre, bien unifié. La richesse ne contredit pas la simplicité. Chaque chose à sa place, une place pour chaque chose. Tout les nuances sont bien visibles. Mais tout est un.

Parfois, je me sens embarrassé par cette profusion. Je me demande si ça n'est pas du "syncrétisme", du dilettantisme, du superficiel.
Mais non, car tout cela est bien unifié dans l'harmonie d'une seule vie, comme dans un être vivant. Les milliards de cellules, les myriades de bactéries concourent à la vie d'un seul être. Si je me sens embarrassé, comme égaré, confus, c'est parce que je perds de vue le Principe. Si je conserve bien claire la souche et l'ordre des parties, le tout me paraît clair, ma vision ne se perd pas dans le multiple.

Il y a de nombreuses philosophies. Elle s'unifient.
Cette unité n'est pas le résultat d'un choix délibéré. Je ne me suis jamais assis à une table en me disant : "Bon aujourd'hui je vais ranger tout ça. Il est temps de faire un peu d'ordre !" Non, cela s'est fait tout seul. De manière organique. 

Certaines philosophies que j'estime grandement ne figurent pas dans le Mandala des Cinq. Comme le Vedânta, le platonisme ou Zhuang Zi. 
Pourquoi ?
Tout simplement parce que ces philosophies se rangent parmi les cinq du mandala. 

Une autre manière de voir l'ordre de toute cette variété :

A l'extérieur, la politique, le courant libéral.

A l'intérieur, l'éthique, le stoïcisme et une morale de la sobriété, de l'acceptation, du détachement.

Au plus intime, une spiritualité du silence et du ressenti du centre.

Bien d'autres structures, souples et qui s’interpénètrent, existent, telles des miroirs qui se reflètent mutuellement. Elles sont toutes vivantes car toutes sont en mouvement, en évolution. Mais le changement n'exclut pas la stabilité.

Un et multiple, clair et agile. L'arbre de la connaissance répond à l'arbre de la vie.

3 commentaires:

  1. Bonjour David,

    J'ai une question qui me 'taraude' , permettez-moi de vous la poser :
    la spiritualité andine est-elle šivaïsme vivant ?
    Je lui trouve en effet de bien curieuses simulitudes avec le šivaïsme pré-pré-védique... C'est une spiritualité de communion avec la nature, la pachamama (pashupati ?)...
    Y'a t'il des études, des constats qui vont dans le sens d'un šivaïsme andin ?

    Merci beaucoup.
    Bien à vous.

    quidam

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    Réponses
    1. Je crois que le shivaïsme (shaiva-dharma) est une sorte de chamanisme, et que le chamanisme est juste une appellation commode pour désigner la religion naturelle, je veux dire la religion universelle, celle d'avant les religions du Livre et de l'Extinction. A part cela, non, aucun lien direct. Mais encore une fois, l'idée d'une Grande Déesse est universelle. Ce sont plutôt les religions abrahamiques qui sont des exceptions.

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  2. Oui, je vois, merci de votre réponse.
    Il semble que partout dans le monde les peuples indigènes aient été en lien direct, en communion, avec non seulement la nature et je dirais leur propre nature, de là l'universalité des symboles.
    Une spiritualité, active, vivante, quoi de plus naturelle.
    Cette dynamique semble s'être erodée avec le temps avec quelques zones de survivance... (dont le shivaïsme du Cachemire fait partie à n'en pas douter)
    Voilà pour la lecture horizontale, linéaire.
    Pour une lecture plus 'verticale', la source reste toujours accessible, disponible, en dépit du temps, du lieu,
    Dieu ou Shiva, merci !
    La spiritualité précède la religion, la religion en tant que restauratrice d'un lien perdu pourquoi pas... Cela dit chaque religion est toujours assortie d'une spiritualité vivante, bien que minoritaire, souvent cachée voire dangereuse pour l'ordre établit (kabbale, mystique, soufisme...)

    Merci encore pour votre travail, votre ouverture et tous les trésors que vous mettez en partage.

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Pas de commentaires anonymes, merci.

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