Tamarinier bonzaï
L'essence des traditions de l'Inde est la religion (dharma) du Koula, présente en elles "comme le parfum dans les fleurs".
Son essence est la tradition de la Déesse (devi-naya), aussi appelée Danse de Kâlî (kâlî-krama) et la Grande Vérité (mahâ-artha).
Cet enseignement, révélé par Nishkriyâ Ânanda dans des circonstances déjà relatées, est profond mais fort simple.
Le voici résumé dans un tantra qui rassemble l'essentiel des quatre branches principales du Grand Arbre de la Déesse, incarnée dans l'arbre du tamarinier (Cincinî-mata-sâra-samuccaya), dans une traduction plutôt littérale :
"Quand la conscience a quitté un état
sans saisir un autre état,
alors se déploie l'Immense en sa transcendance,
notre essence :
voilà le parfait nectar du Koula
proclamé par les yoginîs/
par la Yoginî [incarnée en Mangalâ]
et révélé sur terre par le noble Nishkriyâ Ânanda."
(CincinîM. VII, 178-180)
C'est l'enseignement au coeur des traditions tantriques non-duelles, simple, clair, praticable par chacun en toute circonstance.
Le mot sanskrit bhâva, ici rendu par "état", désigne en fait n'importe quel phénomène, cognition, état mental, pensée ou émotion.
N'importe quel mouvement.
Une pensée cesse.
Avant la suivante, qu'y a-t-il ?
Un mouvement intérieur s'amenuise,
peu à peu ou d'un coup,
comme la résonance du "om"
ou d'un bol tibétain.
Reste une pure présence,
transparente, limpide,
fraîche, évidente, vive,
ouverte et vibrante.
C'est l'expérience essentielle
où l'on identifie clairement notre essence,
notre véritable visage,
la face même de l'Immense
qui déborde en toute chose.
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