loin sous mes doigts,
à l'orée d'une poitrine
rabougrie par les hivers assidus.
Ses paumes longues ont parlé
à l'artère de ma fontaine cachée.
Ses tremblements ont réveillé la source onctueuse,
prodigue d'huiles aériennes
déroulées sous les ondes turquoises.
Elle a dessiné des parchemins
sur les peaux du frimas ancien
pour en tirer le vin nouveau
suspendu aux grappes de ses cheveux.
Le tison a percé la glace des mornes journées,
les braises ont battu le rappel des escadrons,
fées de flammes vierges et verdoyantes
aux rayons des soleils perdus puis reconnus.
Les nervure de mon dos
ont fait le paon sous ses chants,
gueules aux langues savoureuses,
lacs de sève tiède dont rêvent tous les navires.
J'ai levé l'ancre, elle a largué les amarres,
puis le mistral a fait son œuvre intérieure,
que nul ne peut dire à moins de la subir.
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