dimanche 19 avril 2020

Bringue balance



Le silence sauve les mots.
Est-ce à dire que le silence est l'essence ?
Mais le silence ne serait pas silence
sans les mots.

L'espace donne lieu aux choses.
Est-ce à poser que l'espace est la cause ?
Mais l'espace ne serait pas espace
sans les choses.

Ils se donnent mutuellement.

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Je sens qu'il y a un au-delà.
Où tout serait réparé.
Voilà le paradis :
la distance entre 
ce qui est et ce qui aurait du être
enfin incarnée.

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Tout est conscience.
Est-il possible de sortir de la conscience ?


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Impossible de me faire chose.
La vie humaine est une lutte contre cette évidence.
L'éveil est capitulation.

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Sans être ni une chose, ni rien, je suis.
Cela ressemble à un savoir :
c'est juste un voir,
un regarder sensible.

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S'il faut purifier le miroir,
alors il n'est pas miroir.
Ce qui est pur est à jamais limpide.
Le reste, c'est polir un bout de charbon.

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A l'arrière-plan,
au-dessus des prairies pétillantes,
j'entends le drone :

"Ne rentre ni ne sors,
bien lâché,
savoure".

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"... ne laisse ton intelligence accepter l'empreinte d'une forme quelconque"
Quand je vois les gendarmes, je me souviens ce conseille d'Evagre.


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Me reviens l'adage du sage du Valvert :

"Ne rentre que pour sortir"


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Avec la puce du désir,
retrace tout bruit
vers le rien.


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"Entretien muet" me semble un bon résumé.

Cette conversation se fait dans le fond. Sans fond.
Dans le centre, "sphère infinie dont le centre est partout et la circonférence, nulle part".

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Tout. Rien.
Rien du tout.

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Quand on pourra plier l'espace,
on pourra "travailler à notre éveil".

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Lotus bleu du lac Dal :

"Accepte l'offrande de notre passion, etc.
Transmute-les en ambre cramoisie
et partage." (V, 13)

A qui parle-t-il ?

1 commentaire:

  1. Bon jour,

    Tarabiscotage à l'aube
    En sortie de somme
    Voyage, voyage...

    Pour parler de l'absolu on est tenté d'utiliser des qualificatifs tels totalité, complétude, félicité, perfection...

    Et le désir d'être, la naissance, s'apparenterait à une grande histoire d'amour de lui-même, par lui-même, en lui-même ; IL (ELLE) se désire,

    un débordement (ou plutôt remplissage), bouillonnement ardent
    en somme, en somme !

    Une implosion, orgasme,
    duquel on voit poindre le tsim-tsoum hébreux,
    le retrait en soi,
    le spasme oublieux comme mouvement,
    méditation comme espace de contemplation ou oraison,
    espace non-lieu par excellence de la conscience,
    mouvement dont les mouvements infinis va-et-vient,
    sont les échos (du vivant),
    telles respirations, dans un pré tendu espace-temps (pensée),
    champ du possible.
    Un pourquoi pas ?

    La conscience s'oublie dans un spasme de félicité et s'apparaît :
    à part est, sa part est ?
    se particularise apparemment pour se retrouver, se donne à être pour s'aimer... Don de soi. Le voyage, la recherche, le chemin...
    Jouissance féconde en essence.

    Pourtant rien ne naît vraiment,
    Rien n'est produit en fait.
    Rien, et tout est là,
    Je suis et son mystère.
    Et tout semble perdurer dans le temps : Durer et puis se perdre.
    Éternel recommencement.
    Félicité en puissance.

    Partage de la vie commune,
    Par don, de la vie Une !

    Telles vagues de l'océan
    S'enflent,
    Formées en apparence
    Semblent parties,
    À l'assaut de l'abîme
    Lécher quelque bord.
    Sel de vie, encore, encore.

    À ceux qui passent...
    À ce qui passe.

    Puisse transparence
    Mener le bal
    de la transcendance.
    Entrons dans la danse :
    Corps de flux, de flots,
    Sans dessus-dessous,
    Flouté le dedans-dehors,
    Valse en solo.

    Entrée, plongée, immersion,
    éude, apprivoisement :
    de la racine des cheveux,
    au dernier orteil,
    entrée en matière,
    énergie, puissance,
    enracinement en pleine terre,
    'au ciel comme sur terre',
    comme en terre,
    vaste, fertile, jaillissant,
    s'élève au firmament,
    libre, sans frontière.
    L'envers du décor,
    Lâchée de lest,
    Laissez-passer au laissez aller.

    #laissepasserlalumière

    Une écoute, une vue, un touché,
    Le cœur bat la chamade.
    Entends-tu ?
    Expansion de conscience,
    Totalité,
    ravissement,
    Vide,
    Immaculé, im média,
    Immanence de la transe en danse,
    N'est-ce pas charmant ?

    La magie opère : ça m'agit.
    Sa magie.
    Elle est pas belle la vie ?

    Le retour en somme
    La conscience veille
    Potentiel à ciel ouvert
    Le rêve se dessine, se profile.
    La vie se tisse,
    de poésie.

    Quoi en dire ?

    À dieu,
    Merci.
    Et merci la vie !

    Reconnaissance.
    Reconnaissance.

    RépondreSupprimer

Pas de commentaires anonymes, merci.

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