mercredi 21 avril 2021

Deux défauts spirituels



"Il ne faut être ni présomptueux ni pusillanime : deux défauts qui viennent, l'un de ce que l'on compte trop sur soi-même ; l'autre de ce que l'on ne compte pas assez sur Dieu.

La pusillanimité vient d'un manque de foi ;

la présomption, de ce que l'on ne se connait pas soi-même.

Le remède à ces deux défauts est de regarder Dieu comme l'unique principe de notre force.

Comment serons-nous présomptueux si nous sommes convaincus que toute notre force nous vient d'ailleurs ?

Comment serons-nous pusillanimes si nous croyons comme nous le devons, que notre force est la force même du Tout-puissant ?"

Jean-Nicolas Grou, Manuel des âmes intérieures

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"Présumer de ses forces", c'est croire que nous sommes forts de notre force propre, naturelle. C'est s'approprier l'expérience, la vibration, la magie. Or, nous savons au fond de nous combien nous sommes faibles. S'approprier la force, c'est s'en faire le gérant et devoir en répondre, rendre possible sa perte. C'est donc se rendre anxieux, crainte qui va perdre cette expérience...

Être pusillanime, hésitant, frileux, c'est manquer de foi dans la force unique, plus vaste que toute personnalité, que tout personnage auquel nous pouvons nous identifier sur le moment. C'est manquer d'audace aussi. Ce sont là deux obstacles dans la vie intérieure. J'ai une bonne "expérience" : je m'en attribue le mérite, ou je l'attribue à un autre être limité, telle substance, tel karma ou je-ne-sais-quoi d'autre. Être pusillanime, c'est se retenir, se garder, calculer, c'est être "mercenaire", négocier son "éveil", sa pratique spirituelle. Alors qu'il faut sauter. 

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