Sur l'oraison de silence :
"C'est donc une oraison, mais une oraison de silence.
La langue ne sait que dire de lui, il est ineffable.
L'esprit ne sait que penser, il est incompréhensible. La volonté ne sait que vouloir ni que désirer, il est infiniment aimable.
La mémoire n'ose se ressouvenir de rien, en se ressouvenant de celui qui est tout.
Pourquoi aussi feindre en l'imagination des images de piété ?
L'âme goûte et possède sensiblement la vérité.
Ce silence qui se fait avec grâce et avec attrait est suivi d'un grand repos.
Car contempler ce n'est pas simplement cesser d'agir, c'est se reposer en Dieu et concentrer dans ce repos toutes ses actions."
François Malaval, La belle ténèbre, 1670
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