mardi 29 décembre 2020

A force d'absence - 29


 

A la force de son absence,

elle transperce tous les avoirs cachés

dans les replis de ma veste en loup fumé.

Au-delà des broutilles,

par-delà les brindilles jetées par-dessus soi,

elle rougeoie dans les angles défunts.

Sur sa langue d'abricot gisent les embryons à venir,

enrobés des hauts habits de splendeurs.

Mon manteau est tombé, lourd sur les flocons légers,

et je me suis envolé, comme l'ombre dans le soleil

s'en retourne à pas de pèches mûres.

Mes dents ont éclatés, les grains de grenades

ont relâché leur noyaux fécond,

les doigts dedans les mains des airs silencieux.

Ces carrosses endiablés se sont égaillés 

en rondes volubiles,

le centre partout, la circonférence, 

vous irez voir,

et il ont baillé en éventails diaprés

jusqu'au bout des maintes ruelles.

Le villageois en est resté tout coi,

ranimé par son cabri dressé

au parvis des fontaines de l'éternel couchant.

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