L'arc tendu avec nonchalance,
elle provoqua ma rapière.
Il faudrait faire cela comme on effleure un chat au loin,
tant bien, que mal.
Quoiqu'il en soit, son trait s'élança,
grâce parabolique dans l'azur enfiévré.
Mon espadon s'éleva, misérable ressort tellurique.
Ils allèrent se marier au pays d'ici, de-là.
Entre nulle part et les contrées chargées de nos souvenirs.
Elle devint flèche, je me fit épée.
Elle, ciel, moi, terre.
Tout était à l'envers.
De mon bon droit,
je lui fit un lit céleste
pour régler l'affaire
et en bonne terre
achever là tous nos gestes.
Une sylve surprise en ressorti,
une main tendue, offerte
à ce que nul ne peut prendre.
Elle tira, en vain.
Je la suivais,
levais ma lance vers le ciel,
vanité vers le vide,
rien du tout vers le tout du rien.
Elle piqua la terre,
récolta quelques olives.
L'arbre se fit mas,
nous nous casâmes en lui,
loin des frimas.
Et jusqu'à la fin des temps,
attendre la fin.
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