Shântarakshita
Alors que je vais recommencer à bavarder sur quelques versets du célèbre Vijnâna Bhairava Tantra, voici quelques remarques sur ce même textes, qui remontent à 2011. Ce sont quelques aperçus sur les échanges qui ont pu avoir lieu entre shivaïsme et bouddhisme, les deux principales religions de l'Âge d'Or de l'Inde.
L'une des stances apparentées à un groupe de stances du Vijñānabhairava a une source : la Démonstration du Réel (Tattvasiddhi, 47) par Śāntarakṣita. Il s'agit de ce verset :
« Quel que soit le phénomène
Auquel l'esprit des hommes s'attache,
Ils s'identifient à lui,
Comme un joyau qui (revêt) toutes les formes. »
Il était cité par Vīryaśrīmitra, commentateur d'une œuvre de l'un des disciples de Maitripâda, alias Advayavajra. Je suis tombé sur cette stance par le plus grand des hasards. Reste à le comprendre dans son contexte, avec son commentaire. Mais je soupçonne que ce Śāntarakṣita est source de bien d'autres surprises.
Il cite un autre verset qui a sa réplique chez Utpaladeva :
En effet, sans sa Réalisation du réel (Tattvasiddhi), Śāntarakṣita cite en outre ce vers célèbre de Dharmakīrti (Pramāṇavārttika II, 219) :
« S'il y a un Soi, il y a la notion de "l'autre".
Cette division entre le Soi et l'Autre engendre la haine et l'appropriation.
En découlent directement
Toutes les pathologies mentales. 8 »
A quoi Utpaladeva rétorque, dans sa Réalisation/ Démonstration du sujet comme conscience (Ajaḍapramātṛsiddhi) :
« Les êtres dépourvus de conscience (propre)
Sont presque inexistants : ils n'existent que dans la manifestation, dans le Soi.
C'est une seule et même manifestation de notre Soi (qui se manifeste)
Comme soi-même et comme autrui. »
Sur le sujet de l'âme (jîva, citta) dans le bouddhisme tantriques, je me permets de rappeler ces deux traductions :
Pour la pureté de l'âme
La Voie de la conscience non-duelle
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